Résumé: Quelques jours à peine se sont écoulés depuis que Lloyd Singer a été libéré, après son enlèvement par le serial killer surnommé "La Chanson Douce". Un court repos avant d'être replongé dans la tourmente, celle de sa soeur, Esther, anorexique, qui use désormais de son corps martyrisé comme d'une arme, pour faire pression sur sa famille.
Seule la psychothérapeute Hannah Horowitz est encore convaincue de pouvoir faire quelque chose pour lui venir en aide. Mais pour cela, elle a besoin de comprendre comment fonctionne le quatuor Singer, et de déterrer les secrets et les non-dits qui pourrissent depuis des années les relations de la famille
En parallèle de cette psychothérapie, apparaît un étrange vieil homme, qui se révélera être un tueur en série dont le premier meurtre est celui d'une jeune femme nommée Ania dont Lloyd était éperdument amoureux lorsqu'il avait 12 ans
Pas facile de parler d’un tel album tant il est plein d’émotions, tant il est profond (et tant je ne suis pas doué). Car offrir aux lecteurs une histoire se basant sur une psychanalyse, c’est plutôt osé ! Mais bon sang qu’elle réussite !
J’ai découvert tardivement cette série (lors de la reprise chez Bamboo) et je suis rapidement tombé sous le charme de ce drôle de bonhomme qu’est Lloyd Singer tant Luc Brunschwig prend soin de nous le développer au fil des évènements dramatiques qu’il doit affronter et des plongées dans son passé qui lui donnent une réelle humanité.
Et dans cet album, finies les manœuvres d’approche, il va falloir affronter ce passé avec la famille Singer, démarche qui va s’avérer douloureuse, en particulier pour Lloyd, qui en tant qu’aîné, est un peu le dépositaire de la mémoire de la fratrie. Cette découverte du passé n’est à aucun moment ennuyeuse tant Luc Brunschwig maîtrise sa narration en la rendant rythmée grâce aux alternances passé/présent et surtout en plongeant dans des sujets complexes et délicats avec beaucoup de pudeur et de tendresse pour ses personnages. L’empathie pour cette famille ne fait que s’accroître.
Le développement de la « petite » histoire parallèle et la manière dont elle se connecte en fin de tome à la famille Singer, magnifique jalon pour le tome 2, illustre également cette intelligence narrative.
Le dessin sera mon seul petit bémol : l’univers graphique de la série est parfaitement appréhendé mais il y a de ci de là quelques imperfections sur les visages. Je les ai remarquées et regrettées mais ça n’a pas altéré le plaisir et l’émotion ressentis à la lecture de cette ouvrage.
Alors, simplement merci.
cachou
Le 15/03/2012 à 18:03:34
Je viens enfin de découvrir ce septième tome et je dois dire que c'est toujours au top.
L'histoire est vraiment bien faite et on ne s'ennuie pas une seconde.
Le nouveau dessin ressemble très proche au précédent et ne géne en rien la continuité de la série.