Résumé: À la fin du deuxième volume, les « gosses » de la section Peyrac sont suspectés par Vialatte et surtout le capitaine Janvier d’être les assassins des quatre jeunes femmes. Mais Raton, Surin, Jolicoeur, Jojo, Planchard et Le Goan succombent à une attaque des Allemands. Le caporal Peyrac, lui aussi, est porté disparu. Quand débute le troisième tome, nous sommes en mai 1917, vingt-sept mois plus tard. Le lieutenant Vialatte est versé dans les chars, en première ligne. Gravement blessé, il sera soigné à l’hôpital militaire du camp de Marly-le-Roi. À sa surprise, le désormais commandant Janvier vient lui rendre visite. « Vous vouliez rendre justice à ces malheureuses femmes et à ces gamins perdus ? Je vous en redonne le pouvoir », lui dit-il en substance. Vialatte, tout juste remis de ses blessures, reprend donc son enquête à zéro…
On aurait presque l'impression que le style du dessinateur a changé ; il semble que ce soit simplement que l'on sort - et ce n'est pas pour nous déplaire - du contexte des tranchés pour étaler l'enquête dans le temps et l'espace. On souffle presque après cette longue plongée en 1ère ligne.
On reste sur une très bonne BD.
doli
Le 04/11/2011 à 14:01:29
Cette Troisième Complainte reprends deux après l'offensive meurtrière et destructrice de la section de Peyrac, lui même disparu lors de cette attaque des allemands...
Nous sommes donc en mai 1917.
Le lieutenant Vialatte retourne combattre en première ligne comme volontaire dans une compagnie de char moderne (l'églantine) afin de servir dans "l'artillerie spéciale".
Gravement blessé, il sera soigné à l'hôpital militaire du camp de Marly-le-Roi.
A sa surprise, le désormais Commandant Janvier vient lui rendre visite.
« Vous vouliez rendre justice à ces malheureuses femmes et à ces gamins perdus ? Je vous en redonne le pouvoir », lui dit-il en substance. Ainsi, l'enquête repars à zero !
Les conflits ont redoublés de violence et d'intensité, avec l'apparition des chars qui transportent la guerre dans une nouvelle ère. L'enquête qu'on avait cru terminée reprend elle aussi de plus belle, bien loin des tranchées, dans les quartiers de la capitale dans un premier temps puis du côté de Arras, le secteur des "Anglishes"...
Quelque part, cette investigation du Lieutenant Vialatte est un beau prétexte pour les auteurs de décrire l'ambiance qui régnait dans les villes, la mentalité des Français et de leurs rapports avec les soldats ... (un bel hommage ?) tout en laissant apparaître les sentiments humains, ceux face à l'horreur de la guerre, ceux face à l'espoir de la paix.
Les regards sont authentique, on perçois la peur, la tristesse, la solitude.
Il n'y as pas de trop plein, c'est la réalité à l'état brut des personnages ravagés.
Des soldats et des des paysages ruinés. L'atmosphère est lourd de par le sujet, mais le duo Maël & Kris, ne nous accablent pas dans une histoire pesante. le scénario est fort bien adapté, digne d'un des meilleurs scénario de film de guerre ...
A nouveau sur le mode du héros-narrateur, Roland Vialatte revit pour nous sur son lit de mort, les événements de la grande guerre. Il nous conte avec justesse et neutralité son enquête qui une fois de plus rebondit au moment où il ne l'attendais plus, un moment difficile, une nouvelle attaque, celle qui précède l'assaut final ... un dernier souffle sous forme de "requiem" nous sera donné par la plume de Kris et le pinceau de Maël pour notre plus grande force, au prochain épisode !