Résumé: Si vous pensez que l'école c'est l'Enfer, c'est que vous n avez jamais mis les pieds à la Morning Glory Academy...
C'est l'un des plus prestigieux pensionnats du pays. Mais un sinistre secret au parfum de mort et de mystère se cache derrière ces murs. Quand six nouveaux étudiants, brillants mais turbulents, y sont admis, ils basculent dans un monde mêlant folie, violence et pédagogie. Un thriller comme nul autre signé Nick Spencer (Iron Man 2.0, T.H.U.N.D.E.R Agents).
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our six ados, le jour de la rentrée à la Morning glory academy a sonné. Venus d’horizons aussi différents que leurs profils, ils ont été sélectionnés pour intégrer la prestigieuse école. Pour leurs mérites, leurs facultés intellectuelles, pour leur potentiel ? Une chose est sûre, ils ont des choses en commun et si pour réussir, il est d’usage de faire quelques sacrifices, l’Academy risque bien de les mettre à rude épreuve…
Atlantic, nouvel éditeur dans le paysage de la BD, propose trois titres en cette fin de mois d’août : Time bomb, Black box (une création "maison") et Morning glory academy. Auréolée de deux nominations aux Eisner awards (dans les catégories Meilleure série régulière et Meilleur scénariste), cette dernière série devrait séduire un public en mal de frissons, notamment lorsqu’il s’agit de caresser dans le sens du poil les amateurs de sociétés secrètes ou autres complots. À la MGA, la règle semble être simple : « ou tu rentres dans le moule et tu as des chances de sortir par la grande porte pour accéder à la renommée, ou à force de chercher la porte de sortie tu ressors les pieds devant par une sortie dérobée ». Les personnages sont très typés, de l’emo à fleur de peau à la nympho égocentrée, du mauvais fils de bonne famille au garçon modèle, et se retrouvent dans la même promo-galère. Lorsqu’ils se rejoignent dans la même salle d'étude, l’idée d’un Breakfast club version « école des supplices » effleure si naturellement que le scénariste emboîte le pas du lecteur en lui coupant presque l’herbe sous le pied au jeu des références en la citant lui-même pour installer une dose de second degré bienvenue. Pour le moment, la méfiance mutuelle est de rigueur mais il apparaît bien vite que l’union sera nécessaire pour tenter de se sortir de ce mauvais pas. Encore faudra-t-il que chacun joue le jeu et agisse dans l’intérêt commun plutôt que pour sa carte personnelle, que ce soit en lien avec la puissance dirigeant l’école ou non. C’est ainsi que les développements ultérieurs de l’histoire pourraient logiquement s’orienter à voir l’issue de ce premier volume. La clé de la réussite reposera à coup sûr sur la faculté du scénariste à donner de l’épaisseur à ses personnages plutôt qu’à aligner des hordes d’encapuchonnés dans des sous-sols obscurs ou des spectres sadiques avides de gore.
L’ambiance graphique s’inscrit dans un registre courant dans le style comics, sans charmer ni déplaire. Certaines têtes, plus ou moins gracieusement reliées au tronc, auraient par exemple méritées un peu plus de soin, tant que les éléments de décors sont, pour le moins, sobres . En revanche, le travail, plus séduisant, de Rodin Esquejo pour la caractérisation et les couvertures confirme que ces domaines sont un art à part : ses créations, plus stylisées que le tout-venant qu’on trouve dans les feuillets intérieurs, devraient attirer quelques curieux à entrouvrir et parcourir ce premier tome. Elles illustrent à elles seules ce que pourrait être la devise de l’école : réussir à entrer à la Morning glory academy n’est pas nécessairement le plus difficile, en sortir en revanche… Le même sort est-il réservé au lecteur appâté par ce premier volet ? Il faudra que, le volet des présentations passé, la sauce soit un peu plus relevée.
Les avis
Erik67
Le 21/12/2020 à 12:37:54
Après la Star Academy, émission phare d'une décennie déclinante, voilà la Morning Glory Academy: le pensionnat le plus prestigieux du pays. On pourra difficilement faire pire. Il n'y aura pas de caméra de télévision mais la mise en place d'une histoire où le manque de crédibilité sera flagrant. Il faudra vraiment avoir envie pour se farcir la suite qui sera d'ailleurs sans moi.
En effet, le scénario est navrant. La mise en place des personnages (6 nouveaux étudiants) manque totalement d'originalité. Les fautes d'orthographes se multiplient quand ce n'est pas un mot qui manque à l'appel. Le style fait pré-ado tout en étant pas certain qu'ils puissent aimer malgré une référence culturelle en clin d'oeil à Twilight. Même le dessin manque d'éclat.
Toutes ces maladresses n'empêchent pas une lecture plutôt fluide et amusée. On notera des réactions étranges qui indiquent un but bien précis. Cependant, le massacre des parents d'une élève pour la rendre meilleure ne passe pas. Bref, un comics à éviter !