Résumé: À la suite de sa victoire sur Selymes, Sherlock Holmes a quitté Londres. Désormais, il est Thomas Sigerson et participe à une expédition scientifique en Arctique. Il concrétise ainsi un vieux rêve. Se délivrer du passé n’est toutefois pas si simple et, pour le célèbre détective, il va ressurgir sous une forme inattendue. Les créatures de l’ombre sont légion et après les vampires, Sherlock Holmes affronte un autre ennemi, au visage à la fois familier et étranger. Un nouveau combat s’engage où le savoir est la meilleure des armes. Mais il est des secrets dont les hommes devraient se garder. Et des livres dont les pages ne devraient jamais être tournées…
A
près sa victoire sur les vampires, c’est sous une identité d’emprunt que Sherlock Holmes participe à une expédition scientifique afin de se refaire une santé. Lors d’une escale en Antarctique, une étrange vision de son ultime affrontement avec le professeur Moriarty perturbe ce sentiment de quiétude qui l’anime depuis un certain temps et l’incite à revenir précipitamment en Angleterre. De retour à Londres, il tombe cependant très vite dans le piège tendu par un vieil ennemi, revenu sous une forme inattendue.
Suite au succès du premier diptyque, Sylvain Cordurié, Vladimir Krstic et Axel Gonzalbo rempilent pour une nouvelle aventure en deux tomes en compagnie du héros de Sir Arthur Conan Doyle. À l’instar de Luc Brunschwig qui débutait son intrigue après la « mort » de Holmes aux chutes de Reichenbach en 1891, les auteurs vont utiliser cette période plus nébuleuse de l’histoire du célèbre détective pour le faire évoluer dans un univers parsemé de fantastique, conformément au cahier de charges de cette collection 1800 dirigée par Jean-Luc Istin.
Ce nouveau récit qui repose sur la confrontation entre deux personnages clés du roman original, emmène son héros sur les traces du Necronomicon, le fameux Livre des Morts inventé par l'écrivain américain H.P. Lovecraft. Si le mode narratif, reposant principalement sur un courriel adressé à son fidèle ami, le docteur John Watson, demeure assez classique, les fans de ce personnage extrêmement cartésien s’étonneront tout de même de le retrouver dans un monde de magie, de surnaturel et de forces occultes, peuplé de revenants et de vampires. Et si le récit se lit d’une traite, le rôle passif de ce Sherlock dénaturé par rapport à l’œuvre de Doyle et se laissant constamment mener par le bout du nez, ne sera pas pour plaire à tout le monde.
Visuellement, Vladimir Krstic-Laci restitue par contre avec brio le Londres Victorien du XIXème siècle et installe une ambiance ténébreuse et inquiétante qui sert parfaitement ce récit holmésien atypique.
Cette première partie de Sherlock Holmes et le Nécronomicon plonge le célèbre résident du 221b Baker Street dans de nouvelles péripéties marquées par des événements surnaturels surprenants, dont un final qui donne envie de découvrir la suite au plus vite.
Les avis
mome
Le 28/08/2011 à 02:12:10
La collection 1800 réserve de belles surprises et le 1er diptyque sur Sherlock Holmes en fait partie. Je l'avais vraiment beaucoup apprécié et je crois bien que l'on est reparti de nouveau pour du très bon, voir peut être encore meilleur.
On retrouve notre détective qui, après s'être éloigné de Londres, est mystérieusement rappelé et revient pour découvrir que Moriarty est vivant (enfin presque). Entre les problèmes découlant de cette rencontre avec son meilleur ennemi, les révélations faites par ce dernier, l'intervention des hommes (plus une charmante jeune femme) de la reine, notre détective perd vite pied ainsi que son assurance habituelle. Il est bringuebaler au gré des évènements qui s'enchaînent de manière efficace et passionnante. On dévore cet album jusqu'au final qui nous plonge dans le désarroi : "mais Mr CORDURIE ne va pas oser nous planter là!" (on est quand même à la limite du sadisme là).
Le dessin est toujours aussi réussi avec une propension étonnante à créer des ambiances. Les décors sont extrêmement précis, les visages des personnages bien mis en valeur. Mention très bien également à la colorisation qui "habille" joliment cette reconstitution de l'Angleterre victorienne du XIXe siècle.