Résumé: Restés à Paris, Louis et Sonia tentent de vivre leur vie bon gré, mal gré. Ce qui n'a rien de facile pour une jeune Juive au service d'un commandant nazi. De son côté, André a opté pour une résistance plus active. Galvanisé par sa rencontre londonienne avec le général de Gaulle, il est choisi pour une mission de renseignement en plein Vichy, dans l'oeil du cyclone. Certains choisissent les humains et d'autres les grandes causes, sans voir que cela les éloigne implacablement. Pour le moment, l'esprit résistant parvient encore à souder les uns et les autres. Mais jusqu'à quand... ?
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940, Paris et une partie de la France sont occupés. Tandis qu'André s'embarque clandestinement pour Londres, dans le but de rejoindre le Général De Gaulle et les Forces Françaises Libres, Louis et Sonia sont restés dans la capitale. Celle-ci, contre toutes attentes, a trouvé un travail comme secrétaire auprès d'un haut officier allemand. Quant à Louis, il survit tant bien que mal en organisant de petits trafics. La résistance s'organise, la vie continue.
Sous couvert de la Deuxième Guerre Mondiale, Jean-Christophe Derrien (Poker, Miss Endicott) met en scène un classique trio : deux gars en pincent pour une demoiselle qui, dans le doute, ne sait lequel choisir. Le scénariste a intelligemment ancré son récit durant cette période troublée, pimentant ainsi cette traditionnelle intrigue amoureuse. Sonia, juive et militante communiste, a d'autres chats à fouetter que de jouer aux jeux de l'amour, tandis que les deux hommes, André et Louis, montrent deux différentes manières de lutter, que ce soit pour la patrie ou pour la simple survie quotidienne. Pour autant, la construction du scénario laisse un peu à désirer pour l'instant. En effet, Derrien s'amuse à taquiner le lecteur en racontant à l'avance certaines conclusions de son histoire. Sans doute que ces quelques pages prendront tout leur sens une fois les quatre tomes prévus parus, mais, pour l'instant, elles n'apportent guère et rendent quelque peu floue la narration.
Aux pinceaux, le travail de Claude Plumail (Le cybertueur, Dédales) se décompose en deux parties. D'un côté, des décors précis, très fidèles à la réalité – la rarement montrée Vichy est admirable – et, de l'autre, des personnages un peu figés et pas toujours très bien intégrés à leur écrin. Cette dichotomie, parfois très visible, est également renforcée par la mise en couleur, au demeurant très réussie, de Scarlett. Il en ressort un rendu un peu artificiel.
Malgré une approche originale, Le vent mauvais peine à convaincre.
Les avis
6350frederic
Le 21/02/2023 à 07:42:21
Tome 2 dans la lignée du premier , on suit avec impatience la destiné des 3 héros mais l'ensemble garde les memes défauts et il manque ce petit quelque chose pour vraiment trover cette Bd indispensable ( dessin , scenario )
biggyjay
Le 26/11/2017 à 19:56:14
Suite de l'histoire ou s'entremêlent les chemins de Sonia, de Louis et d'André. Chaque personnage garde sa part de mystère et c'est plutôt bien réalisé. On se retrouve dans Paris sous l'Occupation et ça semble assez réaliste, suffisamment pour que les situations dépeintes me laissent un goût amer, à moi qui n'ai rien connu de tout ça. Comme dans le Tome 1, la fin de l'album nous laisse entrevoir la suite de l'histoire. Le point positif est qu'on s'attache aux personnages et à leur(s) destin(s).
Claude Plumail, toujours au dessin, livre encore un excellent travail avec un style suffisamment réaliste pour se projeter et très élégant pour l'admirer.