Info édition : 29 titres Dargaud editeur en haut a droite sans ISBN
Résumé: Sur le chantier de l'autoroute A10 Paris-Bordeaux, les bulldozers er les scrapers sont au travail pour niveler le terrain. Aux approches du kilomètre 357, deux engins de marque Vaillante sautent sur des mines... Michel Vaillant et Steve Warson sont envoyés sur place, en pleine campagne poitevine, pour essayer de tirer l'affaire au clair. Ils se heurtent à une famille d'agriculteurs locaux, les Morin, près à tout pour s'opposer à l'avancée du chantier et à l'expropriation de leurs terres. Le jeune ingénieur responsable des travaux, Jean-Louis Moutier, est un peu dépassé par les évènements, d'autant qu'il est tombé amoureux de la fille des Morin, Marie. Malgré toutes les tentatives pour discuter et s'expliquer, rien n'y fait : les Morin résistent aux engins de chantier, à coup de fourche, à coups de fusil, en opposant leurs corps en dernier recours... C'est la lame d'un bulldozer conduit par Moutier qui, en déterrant un secret enfoui depuis 25 ans, va permettre un heureux dénouement.
Dans la suite de la série, il va y avoir de véritables pépites absolues de lecture après les 13 premiers absolument superbes.
"KM 357" fait clairement partie des albums majeurs de la saga. Car, Michel retourne en terre profonde. Celle, cette fois-ci, des années 70. La modernisation face à la ruralité. Le choc de la transformation des 30 glorieuses. Jeannot arrive à si bien décrire ce qui fut cette transformation plutôt violente. Certes, le final est un happy end. Et c'est bien ainsi. Car, absolument, tous les personnages secondaires sont tous attachants. Des vilains au gentils, ils sont tous humains, fait de failles comme de courage. Ils ont tous un but, un objectif voir même un destin. Quel qu'il soit.
Et puis il y a une histoire d'amour joli comme tout, un servant qui devient chevalier, des ouvriers bourrus qui sont des nounours. Et des paysans qui vivent l'enfer familial jusqu'à la libération de l'aïeul. Les tomes ou les personnages secondaires deviennent principaux et que Michel (et Steeve) s'effacent sont toujours de superbes opus.
Question dessin, la massivité des visages disparaissent à nouveau (ils reviendront), les paysages et les décors reprennent de l'importance dans l'arc narratif et les silhouettes des personnages s'expriment. Un dessin aux petits oignons.
Et il y a surtout la vaillante Gil. La plus belle de toutes.
pauligor
Le 03/12/2010 à 17:26:39
le "goupi mains rouges" de Graton ;le contraste entre les decors ultra modernes des 2 precedents albums (surtout match 1) a la France profonde des paysans dignes du Zola de "la terre" est saisissant;l'ingénieur rappelle le personnage de l'enseignant de "la route napoléon" de Delannoy,beaucoup de references ciné;les 3 premieres pages desorientent le lecteur,procédé qui sera repris avec encore plus de brio dans "cauchemar";les clins d'oeil à Jacques Becker (jusqu'au denouement) abondent.