Info édition : Noté : "Première édition , premier tirage."
Résumé: Ce pamphlet humoristique met en scène une myriade de protagonistes dans des situations improbables et tordantes. A son habitude, l'auteur mêle humour et quotidien avec un sens jubilatoire de l'absurde. Car ici, le dérisoire épaule la gravité, et les deux entraînent toujours et irrémédiablement le rire. Un rire libérateur que n'auraient pas renié les Monty Python, Groucho Marx ou même Guy Debord... Avec cette satire sociale qui met l'absurdité du monde en exergue pour mieux en détourner la logique, Fabcaro prouve une fois encore son talent et la justesse de son ton.
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i>L'infiniment moyen regroupe divers travaux réalisés par Fabcaro entre 2003 et 2011. Tranches de vie autobiographiques dans la veine du Steak haché de Damoclès, historiettes et illustrations ont toutes en commun l'humour, souvent désespéré, du créateur de Jean-Louis et son encyclopédie. Annoncé comme un florilège de planches dessinées, cet opus souffre néanmoins de la diversité de son contenu. La variété des registres de ces histoires, parues ici et là (Psykopat, CQFD), est, sur la longueur, quelque peu gênante. Le problème ne vient pas du contenu même des récits, mais, plutôt, de leur assemblage, qui semble plus tenir du hasard que d'un travail éditorial réfléchi.
Malgré ce bémol, l'amateur de Fabcaro se retrouve en terrain connu. En bon observateur de l'étrange monde qui l'entoure, l'auteur lance de multiples piques à cette société dans laquelle il tente de surnager. Bien qu'il ne fasse pas mouche à tous les coups et que certaines situations sentent un peu le déjà vu, l'excellent rythme et un sens aigu de la chute rendent la lecture particulièrement agréable.
Un album à réserver, en premier lieu, aux fans de l'homme de Bédarieux.
Les avis
Erik67
Le 01/09/2020 à 19:10:53
L'auteur enchaîne désormais ses productions à un rythme beaucoup plus soutenu pour le bonheur de ses fans. L'infiniment moyen est un recueil de planches dessinées entre 2003 et 2011 publiés ici et là. J'ai beaucoup aimé la préface signée par Didier Tronchet et qui s'intitule "l'homme qui ne voulait pas de préface". Fabcaro est effectivement un homme qui souhaite être discret. Et pourtant, avec un talent pareil, cela devrait exploser!
Son dessin à la fois expressif et relâché est un vrai régal pour les yeux. Son humour fait à chaque fois mouche. Ses décalages fréquents conduisent à la drôlerie de certaines situations. Il peut être féroce mais reste toujours juste. Son humour est piquant mais ravageur. C'est du comique à l'état pur ! J'aime ce regard décalé sur la société de consommation qui l'entoure. Il a un sens de la chute qui reste inégalé. Bref, on est comblé de bonheur.
Cellophane
Le 26/01/2020 à 16:26:00
Des gags en une planche, avec une qualité variable pour la chute, mais qui est toujours allé pour moi de bon à excellent…
C’est net, précis, noir ou très noir, mais c’est toujours incisif et plaisant…
Bien aimé !