L
a jeune Dyssëry, résidente de la vallée du Darshan, a une réputation de dévergondée, tout cela parce qu’elle nourrit une passion pour le théâtre, un art d’ordinaire réservé aux hommes et aux putains. Phorée, riche marchand de la région, n’en souhaite pas moins l’épouser, autant pour la remettre sur le droit chemin que pour bénéficier, entre ses mains paraît-il expertes, d’une nuit de noce des plus intéressantes. Las, sa belle se défile et ne trouve rien de mieux que mourir à peine la cérémonie de mariage terminée ! Qu’à cela ne tienne, il partira pour le Val des Ombres pour rechercher sa bien-aimée, tel Orphée bravant le trépas pour ramener Eurydice à la vie.
En marge des aventures de Lanfeust, Christophe Arleston développe aux côtés d’Audrey Alwett toute une série de récits parallèles qui ont pour ambition de présenter des facettes inconnues du monde de Troy. Avec ce Voyage aux Ombres, ils offrent une histoire à part dans cet univers, plongeant avec un certain bonheur dans la mythologie du Darshan. Si le résultat en vaut la chandelle, le mérite en revient en grande partie au dessin de Virginie Augustin, qui, après avoir illustré Alim le tanneur, met la finesse de son trait au service des péripéties post-mortem de la belle héroïne.
Là où, parfois, le bât blesse, c’est au niveau d’un scénario qui, malgré une narration irréprochable, peut manquer de relief. D’une lecture qui reste agréable, l’histoire n’atteint jamais de sommets en termes de tension dramatique, tandis que l’humour, si ce n’est en la personne de Zebl le petit démon, ne rivalise pas avec les meilleurs moments de la série-mère. Il est également dommage que le caractère des différents personnages n’ait pas été davantage approfondi, l’impression générale étant par ailleurs quelque peu plombée par des dialogues et autres récitatifs qu’on a connus plus inspirés par le passé.
Au final, Voyage aux Ombres ne devrait pas déplaire aux amateurs de fantasy ‘à la Arleston’, occupant même le haut du panier par rapport à d’autres séries dérivées du monde de Troy. Les autres, malgré un dessin agréable qui constitue le principal atout de l’album, pourront passer leur chemin sans regret d’aucune sorte.
Les avis
pysa
Le 03/11/2018 à 08:50:37
Album signé Arleston dans l'univers de Lanfeust. Au Darshan, la magie n'est pas individuelle comme à Eckmül mais collective, elle donne naissance à des divinités ! Dysssëry, une jeune femme passionnée de théâtre (et donc considérée comme dépravée) est promise à Phorée, un artisan. Elle ira jusqu'au bout de sa passion ! Les dessins sont particuliers mais collent bien à l'ambiance. Arleston revisite la mythologie avec humour.
luuna38
Le 22/07/2014 à 20:58:28
L'histoire en elle meme est pas forcement mauvaise, mais nous coler dans ça dans l'univers de Troy, Rien a voir et nul, completement commercial de la part de soleil et Arleston.
La fin est nulle, a ch**ier.
Heureusement que je l'ai payé 4.5euros, ca vaux pas plus.
Meme pour les fans de troy ou lanfeust, cette bd est totalement inutile (et pourtant je suis fan, mais y'a des limites)
damien monnier
Le 13/02/2012 à 14:26:53
Durant les premières pages le dessin quasi enfantin m’a un peu déstabilisé, puis les détails se sont fait jour et la revisite du mythe d’Orphée s’est installé. (Orphée descendu aux enfers pour aller sauver Eurydice sa bien-aimée… pour la suite, lisez le conte mythologique…)
Et quelle revisite !!!!
Nous suivons surtout Dysserie (l’épousée) dans son voyage aux ombres, elle est accompagnée par Zebl, un diablotin particulièrement obsédé et très attachant. Dans cet album la galaxie Arleston est là, et les références au monde de Troy sont nombreuses.
La vision décalée des enfers, l’humour incroyable des dialogues, renforcent le combat de cette jeune fille pour vivre sa passion, pour être simplement ce qu’elle est, durant sa vie et sa mort.
Un excellent « one shot », qui nous rappelle un chose essentielle : l’important c’est d’être en harmonie avec soi-même et de vivre pleinement ce que nous sommes, ce que nous aimons, ce qui nous attire.
Car après tout, nous n’avons qu’une vie et qu’une mort. A moins que…
Hugui
Le 31/07/2011 à 20:44:45
Le dessin est pas mal, même si ce monde de la mort n'est pas toujours folichon, mais l'histoire, malgré l'idée de départ, ne décolle jamais et on ne retrouve pas l'humour d'Arleston, sauf chez le petit démon égrillard.
Bref on arrive à la fin de l'album en espérant toujours, mais on est déçu par la fin en queue de poisson.
Comme quoi le dessin ne suffit pas.