Résumé: Quand le bus qu'il aurait dû prendre pour aller au lycée explose, Alex ignore encore que c'est son existence qui vient de voler en éclat. Traqué par des inconnus, il apprend coup sur coup la mort de sa mère et la disparition de son meilleur ami.
A
lex a beau percevoir les échos de conversations mouvementées que sa mère, chirurgien, peut avoir avec un individu dont il ignore l’identité, ses préoccupations sont celles d’un jeune homme, étudiant en médecine. Lorsque le bus qu’il aurait dû prendre explose dans ce qui a tout lieu d’être un attentat et qu’il découvre qu’on veut sa peau, tout bascule. Pour quelle raison ? Et ces souvenirs de sa petite enfance : ont-il un lien avec cette traque ?
Ceci est mon corps / Ceci est mon sang publiés chez Bamboo, et désormais Dieu chez Dupuis. Inutile d’aller bien loin pour trouver une certaine analogie dans le choix des titres. Avec sa nouvelle série, Damien Marie semble poursuivre dans le sillon qu’il a tracé. Après les questions liées aux drogues et à l’appropriation des corps des moins riches par les classes les plus aisées à des fins essentiellement ludiques, place à une nouvelle intrigue basée sur l’exploitation anatomique.
Les deux premiers tomes, proposés simultanément, sont menés pieds au plancher. A renforts de flashbacks récurrents et d’indices collectés au fil du périple de l’étudiant et de sa petite amie, les pièces du puzzle se mettent en place. La progression du récit est nette, dosée comme il faut, le scénariste mettant à profit un nombre de pages conséquent pour le déployer. Même s’il est possible de regretter que les flashs d’Alex, par leur côté obsessionnel et ressassé donnent une certaine inertie à certains passages, ou encore que le fait de réserver les actes crapuleux, le monopole du complot et l’absence d’éthique aux élites peut relever du gimmick. Malgré quelques fragrances, Dieu n’est pas La sirène rouge de Maurice G. Dantec, mais d'aucuns ne le regretteront pas.
Toujours est-il que, sur la base de la centaine de pages proposées dès cette fin août 2010, Karl T. dispose de l’espace suffisant pour composer des courses-poursuites qui ne souffrent pas d’un « cut » trop serré ou de scènes d’explications qui ne sont pas envahies par un texte surabondant. Le résultat a le punch nécessaire, dans un registre graphique qui conviendra à tout type de lecteurs.
« Je ne sais pas si ça va se finir ». Il doit y avoir une réponse à cette interrogation. Comme à « Qui est Dieu ? », « De quelle nationalité est-il ? » et « Quel dessein sert-il ? ». C’est bien la BD, on peut en attendre la réponse à ce genre de question lorsqu’on referme un album. Même s’il faudra encore patienter un moment pour cela.
Les avis
Erik67
Le 25/11/2020 à 17:57:58
J'ai été un peu déçu par cette lecture qui avait pourtant très bien commencé. Je n'ai pas réellement aimé le final.
C'est un thriller haletant pour ado qui demeure cependant assez satisfaisant dans l'ensemble. Il est question d'un vaste trafic d'organes dont on ne connaîtra malheureusement jamais le commanditaire sauf erreur de compréhension de ma part. La fin du second tome laissait pourtant entrevoir une suite. Il y a comme un goût d'inachevé.
Les couvertures sont plutôt repoussantes et ne donneront sans doute pas envie d'acheter. A mon humble avis, c'est un mauvais choix marketing qui ne sert pas forcément cette série.
Pour le reste, les auteurs empruntent les ficelles aux séries à succès américaines. Il y a tout ce qu'il faut : course-poursuite, attentat avec explosion, meurtres, flic ripoux etc... Bref, on ne s'ennuiera pas avec cette lecture.
BIBI37
Le 27/02/2011 à 01:58:58
La vie d'un adolescent va complètement basculer avec la mort de sa mère chirurgien émérite, le jour ou il apprends que cette dernière est impliquée de près ou de loin dans un probable traffic d'organe.
S'en suivra des courses poursuites et un jeu de cache cache avec des hommes près à tout pour attraper notre jeune héros et sa copine.
La BD se lit facilement, le scénario est haletant mais rien d'original. Juste du (très) bon travail et des dessins soignés.
Un bon moment.
7/10.