- Informations sur l'album
- Jerry Spring (L'intégrale en noir et blanc)
- 1954-1955
- 1INT
- 4.67/5 (33 votes)
- Europe
- Western
- 113871
- Jijé
- Jijé
- <N&B>
- 08/2010
- non coté
- Dupuis
- Format normal
- 978-2-8001-4501-3
- 238
- 20/08/2010 14:53:47 (maj 03/06/2011 13:44:42)
- Info édition : Noté "Première édition". Contient 30 pages sur Jijé et son œuvre ainsi que les 4 premières histoires de la saga : -Golden Creek -Yucca ranch -Lune d'argent -Trafic d'armes
- La chronique
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Par Y. Tilleuil
Q uelque part dans l'Ouest américain, Jerry Spring croise le chemin d’un Mexicain qui, sous la menace d’une arme, l’oblige à céder son cheval. Ruby n’étant pas une monture comme les autres, il ne lui faut que quelques secondes pour se débarrasser de son nouvel hôte. Une fois neutralisé, l’ancien vaquero explique qu’il est victime d’une bande de voleurs de bétails qui sévit dans la région. C’est le début de la première aventure de Jerry Spring et d’une longue amitié entre les deux hommes …
Précédée d’un dossier d’une trentaine de pages, qui revient sur la genèse de cette saga et sur le parcours de Joseph Gillain, alias Jijé, cette intégrale regroupe ensuite les quatre premières histoires (Golden Creek, Yucca Ranch, Lune d'Argent et Trafic d'armes) de ce cow-boy qui vit le jour dans le Journal Spirou numéro 829 du 4 Mars 1954. C’est inspiré par les comics que ce pilier du célèbre hebdo a la bonne idée de créer un western réaliste qui influencera de nombreux auteurs par la suite, dont Jean Giraud (Blueberry). Si les albums d’époque sont sortis en couleurs, cette compilation propose une édition noir et blanc afin de respecter les préférences de ce pionnier de la bande dessinée franco-belge qui forma de grands noms de la BD, tels que Morris, Franquin ou Will.
Après seulement quelques pages, le lecteur en apprend plus sur les origines de ce sympathique cow-boy solitaire qui défend la veuve et l’orphelin et semble jouir d’une certaine popularité auprès des Indiens. Le duo qu’il forme avec le truculent Mexicain fonctionne dès les premières planches et apporte une touche d’humour à ces récits très humanistes, qui se refusent à toute forme de violence gratuite.
Si les intrigues demeurent assez classiques, le graphisme, détonnant à l’époque, a quelque chose d’intemporel. Sa maîtrise du noir et blanc, combinée à des mises en scènes et des cadrages audacieux, forcent l’admiration. Malgré des rotatives rythmées par une publication régulière, le dessin demeure d’une justesse incroyable. Le trait nerveux, dynamique et précis colle parfaitement à la rudesse de l'Ouest sauvage, véhiculée par le genre. Jijé octroie également suffisamment d’espace à son personnage, lui offrant la possibilité de profiter de l’étendue des plaines poussiéreuses et de galoper vers de nouvelles aventures.
Jerry Spring est une œuvre culte et trop méconnue de l’un des maîtres de la bande dessinée franco-belge.
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