Résumé: Sisco et ses collègues de la DGSPPR n'ont plus le droit à l'erreur : la journaliste Dalmont possède les preuves d'un scandale de nature à faire trembler le Président lui-même. Pour la France, mais surtout pour son Président, les agents de ce service très secret déploient tous les moyens nécessaires pour la faire taire. Sa seule chance de s'en sortir ? Le facteur humain ! Les loups n'hésitent pas à se manger entre eux, surtout lorsqu'ils opèrent dans l'ombre, en marge de toute enquête ou condamnation...
S
isco, homme de main assermenté de l’Élysée et au verbe rare, est aux trousses de la journaliste qui détient la preuve d'un meurtre commandité par le sommet de l’État. Si les moyens de pistages modernes se révèlent utiles, c'est la force que l'agent privilégie, y compris de manière démonstrative dans les lieux publics. En coulisses, les manœuvres continuent et les ronds de cuir s'emploient avant tout à protéger leurs arrières et leur réputation. Quitte à transformer en souris le chat qu'ils ont envoyé au feu pour s'assurer de son silence...
De Ne tirez que sur ordre à Faites-la taire, la formule-titre tend à montrer que la tension est montée d’un cran. Ce deuxième volet marche en effet dans le sillage de son prédécesseur, pour en reprendre les points forts : une intrigue lisible et cohérente sans être simpliste, un éclairage sur ce qu’on appelle « affaires » et dont on souhaite régulièrement nous faire croire qu’une petite partie éclate au grand jour. Sisco ne doit pas être confondu avec un docu-fiction qui sortirait quelques scoops sur le mode « puisqu’on vous prie de croire que toute ressemblance avec des faits réels ou des personnages ayant existé ne peut être que coïncidence ! » pour mieux prétendre le contraire. C’est un polar qui élit ses quartiers dans les coulisses du pouvoir, mené à fond de train dans lequel Thomas Legrain se montre tout à fait à l’aise pour mettre en scène des poursuites dans lesquelles il est facile de se laisser transporter. Divertissant ; c’est une qualité.
Pour autant, et c’est là que réside l’évolution notable, Benec évite de tomber dans le ronronnement et dans le fade au royaume des costumes ajustés et des mises à mort ordonnées sans qu’un mot soit prononcé plus haut que l’autre. Dans Sisco, le traqueur peut vite se retrouver traqué, retournement classique il est vrai, mais lorsqu’ils le jugent nécessaire (c'est-à-dire lorsque leur intérêt particulier plus que la raison d’État est en jeu, qu’il s’agisse de carrière ou de survie), ses personnages n’hésitent pas à sortir l’artillerie et à faire feu. Entre les deux tomes, le lecteur a peut-être perdu en claquement de jarretelles (pas définitif, quand même ?), mais il a incontestablement gagné en détonations qui font mouche. Efficace, propre et rythmé : du travail de pro. La suite, s’il vous plait.
Les avis
mome
Le 29/12/2011 à 19:53:31
Après un premier tome efficace et bien construit, on retrouve notre tueur à la solde de l'Etat pour qui les affaires ne s'arrangent pas et ce d'autant plus qu'il est victime d'un complot interne au service.
L'intrigue est toujours aussi cohérente, les personnages bien définis; les évènements s'enchainent habilement, l'action monte d'un cran. Sisco est toujours aussi "professionnel", froid et cynique.
Le dessin s'affirme encore au travers des décors hyper réalistes et précis, des visages des personnages et du dynamisme de l'ensemble.
Un deuxième tome qui confirme le potentiel des auteurs grâce à un récit rythmé et efficace. Un très bon divertissement.
BIBI37
Le 15/05/2011 à 17:05:20
On se serait attendu à un complot au plus au sommet de l'état voire à une histoire de taupe dans les services de contre-espionnage français. A la place on nous sert un vulgaire histoire d'ambition personnelle.
Heureusement restent les dessins et la psychologie quelque peu rigide des différents personnages.
On passe un bon moment sans plus.
5/10.
cachou
Le 25/01/2011 à 22:29:49
Ce second tome, a été lu après la relecture du précédent, et franchement je ne regrette pas d'avoir achetté cette série, Sisco est quasi sans pitié, et les autres non plus ne lui font pas de cadeaux.