Info édition : Cahier de reportage de 8 pages réservé à la 1re édition.
Résumé: Toujours caché dans la remise du père Auguste Briant, le soldat américain Weston Lennox trouve à présent le temps long. Alors que l'heure du débarquement approche, les soldats allemands sont de plus en plus nerveux, et les partisans français de plus en plus téméraires et décidés à en découdre. Le père Auguste, quant à lui, compte vivre les semaines qui viennent, comme il a vécu les quatre années écoulées : avec prudence et discrétion. Après tout, sans presque jamais affronter l'occupant de face, il est en train de sauver la vie à un soldat américain, sans que les résistants s'en doutent un instant. Et puis la présence de cet étranger, avec qui il s'est lié d'amitié, a finalement pris dans la vie routinière du paysan normand une place importante. Mais alors que la libération d'Avranches est annoncée, des soldats allemands en déroute attaquent frontalement la ferme d'Auguste. Et Weston, parti à la recherche de soldats américains, va se trouver nez à nez avec l'ennemi…
I
l y a déjà un mois que le débarquement a eu lieu sur les plages de Normandie mais les habitants de la ferme d’Auguste Briant, près d’Avranches, n’en voient pour l’instant aucun effet bénéfique. Pire, les Allemands, sentant le vent tourner, jouent leur va-tout, et commettent les pires exactions à l’encontre de la population locale. Caché depuis maintenant plusieurs semaines dans un tonneau aménagé, Weston Lennox, l’aviateur américain secouru après un crash, ronge son frein en attendant la libération. Pourtant, l’occasion de montrer toute sa gratitude envers son sauveur va bientôt se présenter à lui.
Un an après la sortie du premier tome, voici la fin du diptyque imaginé par Olivier Merle. Rien de très original pour un thème décliné à toutes les sauces, si ce n’est l’essence même de l’histoire qui prend sa source dans le passé familial de la compagne du scénariste, petite-fille d’Auguste Briant. Les deux albums, par ailleurs fort bien documentés, expliquent en détail la recherche de l’ancien pilote, toujours vivant plus de soixante ans après les événements de 1944. C’est sans doute cette partie, reléguée en fin de récit, qui donne tout son charme à Tranquille Courage. Elle participe à la véracité des faits relatés, donne un sens aux actes de bravoure et de patriotisme d’Auguste et illustre de la meilleure des façons le parcours d'un homme, héros malgré lui.
L’ensemble est plaisant, aidé en cela par un dessin très soigné d’Alexandre Tefenkgi, bien que manquant parfois d'un peu de caractère. Une mini-série qui ne restera sans doute pas dans les annales, mais qui devrait ravir les passionnés d’Histoire et ceux qui sont friands de récits authentiques et sincères.