Résumé: Le Colonel Bradley « Redneck » Towsend, pilote du corps des Marines, 68 ans, vit retiré dans son chalet des Rocky Mountains. Malade, il passe ses journées à regarder les infos, inquiet pour son fils, pilote d’hélicoptère Apache en Irak. L’arrivée d’un « aide de camp », un jeune pilote qu’on punit ainsi pour avoir crashé son F-22 tout neuf en voulant faire le malin, va être l’occasion pour le vieux pilote de revenir sur son expérience en Extrême-Orient : Towsend a lui aussi connu la guerre, une guerre tout aussi impopulaire que celle en Irak. En 1967, il arrive au Vietnam pour rejoindre l’escadron des Blacknights, basé à Da Nang. En 67, la guerre prenait déjà une sale tournure pour les troupes US.
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ans son chalet des Rocky Mountains, Bradley "Redneck" Towsend passe ses vieux jours à regarder les infos en suivant attentivement la situation en Irak. Grâce à son statut, l’ancien militaire a droit à un garde-malade, généreusement fourni par l’armée. La dernière victime en date est un jeune pilote, puni pour avoir crashé son F22 en faisant le malin. Le colonel n’a pas vraiment la conversation agréable, mais, l’alcool aidant à délier les langues, le vieil homme se livre au lieutenant Trotti et se souvient de ses premières missions … c’était en 1967 à Da Nang, Sud-Vietnam, lorsqu’il venait de rejoindre l'escadron des Black Knights.
Que les fans de récits d’aviation se rassurent, l’activité volcanique de l’Eyjafjöll ne semble pas avoir d’effets négatifs sur le nombre d'avions qui ornent les couvertures d’albums en librairie. Si ce diptyque s’ouvre sur des images du conflit en Irak, Michel Koeniguer abandonne très vite cette guerre qu’il aborda dans The Bridge, pour se concentrer sur celle tout aussi impopulaire du Vietnam. Au fil des pages, le colonel à la retraite revient sur les opérations aériennes gravées dans son esprit. Sur la base d’un scénario parfaitement documenté, l’auteur délaisse quelque peu le développement psychologique des protagonistes pour porter toute son attention sur les engins volants qui font les beaux jours de cette collection Cockpit. Si l’intrigue ne réserve que très peu de surprises, tandis que le jargon militaire pourra rebuter quelques néophytes, les nombreuses scènes d’action devraient ravir les aficionados de récits guerriers. Entre couvertures aériennes, largages de napalm, artillerie lourde et missions de bombardement ou de reconnaissance, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer.
Usant d’un style très réaliste, Michel Koeniguer propose un travail minutieux au niveau de l’aéronautique et des scènes de vol. Si l’œil du bédéphile se délectera de la mise en image du F-4 Phantom II, il aura cependant plus de mal à différencier des personnages qui se ressemblent énormément.
En cette période où l’espace aérien a du mal à rester ouvert, Bomb Road ne devrait cependant pas avoir trop de mal à se faire une petite place au sein de cette collection qui, dans l’aspiration du Grand Duc, commence à devenir une référence pour les amateurs du genre.
Les avis
Erik67
Le 24/08/2021 à 07:57:50
Quel album franchement ennuyeux ! Certes, il s'agit encore d'une histoire de pilote d'avion de guerre. On n'en retiendra pas grand chose au final. Un ancien pilote des marines raconte ses exploits au Viet-Nam alors qu'il est mourant. Il y a un parallèle qui est effectué par l'auteur entre la situation en Irak et celle du Viet-Nam alors que ces deux conflits semblent bien différents sauf à faire de l'amalgame à tout prix. Et puis, les traumatismes de la guerre du Viet-Nam ont déjà été maintes fois évoqués.
Pour dire quand même des choses plus sympathiques, j'avoue que le style graphique très réaliste me plaît d'autant que les avions sont magnifiques. Pour autant, l'auteur ne parvient pas à insuffler à son récit un brin de souffle épique. On ne se rappelle plus des situations et des hommes qui composent l'histoire sitôt la dernière page refermée.
bertrand4100
Le 12/09/2017 à 14:57:41
Un très intéressant triptyque qui renouvelle et modernise le genre de la Bd aéronautique. Scénario et dessins soignés, réalistes, impossible de ne pas se coucher tard en relisant (encore) les trois tomes à la suite.
yannzeman
Le 11/07/2016 à 09:17:54
Cet avis vaut pour les 3 volumes de cette mini-série.
Je ne m'attendais pas à autant de qualité, graphique comme scénaristique, en ouvrant ces albums. J'ai dévoré ce triptyque, à ma grande surprise.
A premier abord, le dessin me paraissait un peu simple, avec des personnages figés (un peu comme dans les derniers "Michel Vaillant" du studio Graton, avant la reprise).
Mais en réalité, il n'en est rien, j'ai juste eu un peu de mal à définir qui était qui, dans certaines cases, mais rien de gênant pour la lecture.
Les dessins sont même assez bluffant, dans certaines cases, avec des angles de vue que je n'ai encore jamais vu dans une autre bd ; par moments, on s'y croirait ! L'immersion est totale, et le coloriage y est pour beaucoup également.
L'histoire se rapproche plus du documentaire sur la Guerre du Vietnam que d'une BD "pure", mais c'est tout de même très bien écrit et prenant.
Et si le personnage principal n'est pas si sympathique que cela, il fait "vrai", et je l'ai suivi dans son récit jusqu'au bout.
Au final, du bel ouvrage et une alternative très sérieuse à nos chers "Buck Danny" et "Tanguy et Laverdure".