Le 10/04/2021 à 11:17:29
C'est la meilleure bd sur le thème de l'amitié que j'ai pu lire depuis « Les Ensembles contraires » de Kris. On se pose quelques fois la question sur quel ami on pourrait vraiment compter dans les moments les plus difficiles de notre existence. Chacun a sa vie avec son train-train quotidien. On n'aime pas généralement gérer les problèmes des autres dans notre société hyper individualiste. C'est le règne du chacun pour soi. Aussi, ce thème et l'idée centrale de l'appel téléphonique pour le coup de la panne m'a bien séduit. La manière d'amener les choses est également très réussie car le lecteur sera surpris par l'évolution du scénario entre les deux personnages principaux. Il y a une réelle maîtrise de la part de l'auteur. Le dessinateur Dominique Mermoux ne s'est pas trop mal débrouillé non plus. Il est vrai que j'adore son trait graphique dans un tempo syncopé, subtil et très harmonieux. A trop tirer sur la corde pour tester l'amitié, elle finit par casser. On peut en faire l'amère expérience. On peut être également très déçu par des personnes qu'on croyait être nos amis. Une amitié, cela s'entretient également. Il faut partager des moments avec eux même si on vit en couple. Bref, toutes les problématiques liées au thème sont présents pour une réflexion personnelle approfondie au-delà d'une agréable lecture.Le 24/11/2019 à 19:45:32
Dans sa postface, Jim écrit qu’il a d’abord pensé "L’invitation" comme une pièce de théâtre. Et, en effet, la structure du récit est divisée en 6 actes ayant chacun un décor unique. S’ajoutent à cela des dialogues abondants et écrits de façon à tisser des interactions fortes entre les personnages. Si on accepte ce côté bavard et presque scénographique, on se régalera des joutes verbales entre les 2 potes : Léo, le flamboyant ironique et suffisant, sûr de son charisme et Raphaël, le faux cool, suiveur et complexé, complétement pathétique mais tellement humain. Les questions soulevées par ces deux-là imprègnent, remuent et obligent à s’interroger sur la notion d’amitié. Côté dessin, c’est correct et adapté au style mais c’est vraiment le scenario de Jim qui élève l’ensemble avec cette capacité rare à se projeter dedans. En lisant "L’invitation" vous vous demanderez forcément si vous n’auriez pas été tenté un jour de réveiller vos potes à 3h du mat pour boire du champagne en rase campagne… C’est très bien vu !Le 08/11/2016 à 13:44:48
2h30 du matin. Un portable sonne une première fois et réveille un couple paisiblement endormi. Raphaël, agacé, ne répond pas. Le téléphone retentit de nouveau. Cette fois il se lève. Léo est au bout du fil. Il est en panne de voiture et demande à Raphaël de venir le chercher. Pourquoi le ferait-il ? Les assurances sont faites pour ça et en plus il n’y connaît rien en voiture… Il refuse de se déplacer et raccroche, excédé par le comportement de son ami qu’il juge égoïste. Mais sa compagne, Helen, lui fait comprendre qu’il n’a pas le choix. Rongé par la culpabilité qu’Helen a éveillé en lui, Raphaël finit par comprendre qu’on ne laisse pas son copain dans la panade. Alors il y va. Arrivé en moins d’une heure, un beau « Surprise ! » sortant de la bouche de Léo et de cinq autres amis le laisse pantois. C’était un canular. C’était même bien plus que ça. Un test à l’amitié. Les fondements de L’invitation se posent à ce moment précis. Les relations humaines vont être mises à nu avec toute la transparence que l’amitié, si elle est sincère, peut engendrer. Il n’y a plus qu’à se laisser porter par une intrigue simple et profondément attachante. Jusqu’où peut-on aller par amitié ? C’est certainement plus compliqué que de refuser, ou d’accepter, d’aller aider son pote à cinquante kilomètres de chez soi, en pleine nuit. D’ailleurs, on s’apercevra, au fil des pages tournées, que la relation entre les deux protagonistes est beaucoup trop nourrie de moments de complicité pour qu’un quelconque test vienne la parasiter. La véritable amitié prendra d’ailleurs tout son sens lorsque Léo lancera son invitation… Associé à Jim, il faut rendre hommage au dessin de Dominique Mermoux qui est aussi sobre, pudique, sans artifice, que peut l’être le sujet de cette histoire… Les scènes de nuit, notamment, sont superbes. Inéluctablement, il permet au lecteur de s’imprégner un peu plus de cette ambiance teintée de nostalgie. Le découpage théâtral en six actes de cette chronique sociale a déjà permis une adaptation sur les planches. Aujourd’hui, c’est le cinéma qui se charge de donner vie aux quelques cent-cinquante planches de D. Mermoux. Michaël Cohen à la réalisation (et qui joue aussi le rôle de Raphaël), donne le sentiment d’avoir mis beaucoup de cœur à respecter l’œuvre des auteurs. En intégrant des scènes qui devraient épaissir la vie des personnages et en s’entourant d’acteurs talentueux (N. Bedos, C. Chamoux, G. Kervern ou encore un certain B. Bonvoisin !…), L’invitation devrait encore nous donner quelques frissons. Cela serait, assurément, un joli cadeau pour les créateurs de l’œuvre originelle…Le 06/09/2015 à 22:31:57
Quand Jim ne ( dessine) pas, il pond plutôt de bon scénarios- preuve en est se véritable bijou d'inventivité ! Mermoux quant à lui copie plutôt bien les photographies aussi!Le 13/11/2014 à 18:37:07
Le dessin est vraiment beau. Le scénario, comme d'habitude avec Jim, nous renvoie à l'amitié, aux choix dans la vie, à notre rapport aux autres, à nos attentes, nos angoisses, nos masques. Belle histoire.Le 19/05/2012 à 15:05:28
Après avoir dévoré "Une nuit à Rome", et relu dernièrement "Petites éclipses", c'est tout naturellement que je me suis procuré " l'invitation" de Jim (au scénario) & Mermoux (pour le dessin), livre paru en 2010, et que je n'avais pas vu passer.Le 01/10/2011 à 12:27:46
une bonne lecture que cette invitation.Le 14/06/2010 à 13:58:16
très belle album qui traite de l'amitié en partant d'une idée simple: sur quels amis pouvons nous compter en cas de problème ?Le 07/05/2010 à 21:00:12
Un album d'une douceur évidente : une histoire d'amitié qui parle à tout le monde, d'une humanité touchante et qui rappelle à des valeurs essentielles, parfois oubliées. Un scénario simple et efficace, porté par un dessin chaleureux aux couleurs d' aube/crépuscule d'été. Un grain de papier superbe, une odeur magique. Et la nostalgie qui s'installe une fois la dernière page tournée, comme si ces amis qui se retrouvent étaient aussi ceux que l'on a perdus...BDGest 2014 - Tous droits réservés