Résumé: Strasbourg. Dans un futur proche. Un passé immédiat. Qu'importe. Car le virus VRH, transmissible par voie sexuelle ou par transfusion sanguine, fait des ravages dans la société. Seule réaction des autorités : des rafles de malades. Qui ne servent qu'à rajouter au climat de panique et d'insécurité sur lequel l'Extrême droite fait patiemment son lit. Pendant ce temps le professeur Morin, adulé par les médias autant que détesté par ses pairs, s'apprête à élaborer un vaccin-virus anti VRH. Sans se douter qu'autour de lui s'organise un complot visant à déstabiliser ses recherches, leur arrêt dut-il sonner le glas de quelques centaines de milliers de malades... Initiée à l'aube des années 90 par Béhé et Toff, Péché mortel constitue une réflexion pleine d'humanisme et d'aventure sur le monde moderne et sa gestion calamiteuse d'une maladie génératrice de violence et d'incompréhension qui n'est pas sans rappeler un certain VIH...
La série "Péché Mortel" sonne vraiment années 90, dans son propos avec le VRH qui fait largement penser au VIH, ces couleurs plutôt saturées et criardes qui ne vieillissement pas forcément bien et les dessins de Béhé, avec une ligne claire un peu hésitante sur le T1, mais qui s'affirme au fil de la série. Le propos a peut être vieilli, mais l'intrigue tient la route avec de beaux rebondissements surtout dans le T1 qui permet d'entrevoir une suite intéressante pour cette série. Le T2 et T3 présentent quelques longueurs dans la forme qui complexifient quelque peu le scénario, mais n'en reste pas moins intéressante. Le T3 présente des longueurs, beaucoup de dialogues, assez peu d'actions concrètes, la série en perd un peu de sa superbe, pour un T4 réussi mais toujours gourmand au niveau des dialogues, au travers d'un style très vite politique. Il y a plusieurs longueurs, mais grâce à un dessin réussi, on arrive à être tenu en haleine face à la montée de l'autoritarisme et du fasciste. C'est bien pensé, c'est une belle série.