Résumé: Aux îles Shetland, Ellen profite de sa solitude pour prendre la décision de sa vie. Ses introspections la replongent dans un passé houleux contrastant avec son quotidien actuel entre engagement humanitaire et vie de famille comblée. Même si la décision est douloureuse, Ellen décide de suivre son idéal absolu, la Justice : elle se livrera donc afin de sauver la vie de Jane. Mais alors qu’elle rentre à Londres afin d’organiser sa reddition aux autorités américaines, Ellen ne se doute pas que ses proches en la personne de son mari mais surtout de son fils vont dresser sur son chemin des obstacles imprévisibles risquant de tout remettre en cause… Destins : Le conceptUn nouveau monument de la BD, orchestré par Frank Giroud, l’auteur du Décalogue.14 tomes en 2 ans13 scénaristes et 13 dessinateurs, apportant leur style et leur ambiance aux différents tomes.Un jour ou l’autre, dans la vie de chacun, se présente un choix déterminant.Une femme, un dilemme impossible, plusieurs destins…À la fin du premier tome, Ellen Baker, ancienne criminelle reconvertie dans l’humanitaire, se voit confrontée à un dilemme cornélien auquel elle ne sait comment répondre.À chaque fois que des choix cruciaux se présentent à elle, son destin se divise. Dans la vraie vie, chacun a l’obligation de choisir un chemin, sans moyen de retour ni connaissance des alternatives…Grâce à cette série, le lecteur aura la possibilité de découvrir toutes les vies d’Ellen.Au fil des 14 tomes qui seront publiés durant ces deux prochaines années seront donc dévoilés 5 lignes de vie, 5 destins parallèles selon les choix faits par Ellen.Avec en filigrane la question suivante : quelle influence nos choix ont-ils sur notre destin ?Un ultime album terminera toutes ces lignes de vie et apportera un épilogue surprenant aux lignes de vie d’Ellen.
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remier virage, premier destin. Ellen, exilée dans les Shetland pour prendre le temps de la réflexion, retourne à Londres auprès des siens et doit leur annoncer sa décision : celle de se rendre aux autorités américaines afin d’innocenter Jane Tyler, accusée, dix-sept ans plus tôt, d’un meurtre qu’elle n’a pas commis. Mais par qui commencer ? Par son mari, brillant avocat, défenseur des pires malfrats, mais aussi engagé politiquement pour le Labour ? Par ses enfants, Alyson et Dylan, qui soufrent de ses absences répétées ? Ou par les membres du WAFA, l’ONG humanitaire pour laquelle elle consacre toute son énergie ?
Continuité ou rupture ?
Rupture à la vue des premières pages, le style graphique très personnel de Daphné Collignon tranchant radicalement avec celui du Hold-Up. La douceur est de mise, que ce soit dans les visages ou dans le choix des couleurs, une option qui va de pair avec le côté très intimiste du scénario imaginé par Virginie Greiner. Pour ce deuxième tome, le rôle et la place de la famille sont au centre de l’histoire et les portraits de ses membres sont esquissés au fil des pages, parfois de façon un peu grossière : Richard Cluster, ambitieux et sans scrupule, Alyson, la cadette ultra-sensible, ou Dylan, l’aîné en pleine crise d’identité. Il y a néanmoins beaucoup de sensibilité dans ce duo féminin. Le choix d’Ellen et le cheminement de sa pensée sont plutôt crédibles, donnant lieu à une scène muette très réussie, dans les Shetland, au milieu des moutons.
Continuité aussi, nécessaire évidemment en regard du concept imaginé par Franck Giroud. Bien que dessiné par deux auteurs différents, le visage d’Ellen se reconnaît au premier coup d’œil. Son regard apporte au personnage à la fois fragilité et courage, indécision et volonté. Les dialogues, parfois un peu verbeux, notamment avec Matthew, permettent cependant de se faire une idée assez précise de ce qu’est devenue la petite étudiante texane, de son parcours, conséquence directe de son meurtre commis des années auparavant.
L’ensemble se révèle cohérent, crédible aussi, dans le prolongement du premier tome, mais traité de façon très différente. Si le credo de Franck Giroud est de laisser la possibilité à chaque auteur d’apporter sa touche personnelle tout en respectant le cahier des charges initial, ce deuxième opus est, à ce titre, une réussite. Si, par contre, son but est d’offrir une histoire originale et passionnante pour chaque album, il conviendra d’être un peu plus sceptique. Car, contrairement au Décalogue, un autre exercice de style, Destins permet difficilement une lecture non chronologique et non exhaustive. Recette commerciale ou démarche purement artistique ? Rendez-vous en janvier 2012.
Les avis
6350frederic
Le 18/01/2019 à 10:32:44
Comment arriver à lire une BD avec un dessin pareil , un enfant de 9 ans à la maternelle fait mieux , on est à peine sauvé par le scenario , si l'histoire parait intéressante elle est détruite par le dessin et tout ces changements , déprimant
BIBI37
Le 30/01/2010 à 21:17:08
Dans cet épisode Ellen est convaicue de se rendre et d'avouer la vérité.
Le scénario développe sa vie de famille et les déboires avec son fils ainsi que les relations avec son mari avocat spécialisé dans la défense d'homme au passé sulfureux et en route pour une brillante carrière politique.
Mais l'alchimie ne prends pas la faute à un scénario trop invraissemblable et surtout à des dessins absolument minables.
On avait raison de craindre ces changements de scéanriste/déssinateurs.
A peine passable.
5/10