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lânant dans la forêt, l’épouvantail aperçoit une « cabane sur roues » envahie par la végétation. Curieux, il y pénètre et, en farfouillant, découvre une drôle d’invention pourvue de cordes. Son doigt les frôle. Dzing ! Un son, suivi d’un écho. Encore un bruit et, aussitôt, son double. D’où vient-il ? Pas de Petit Oiseau apparemment. Enfermé dans une cage, c’est un volatil chamarré qui répond par trilles aux notes égrenées. Hélas, ce qu’il chante reste incompréhensible. Mais peut-être qu’en l’accompagnant sur l’instrument…
Dans ce quatrième album, Renaud Dillies offre une nouvelle partition des plus poétiques pour évoquer, cette fois, le langage de la musique, merveilleux vecteur d’émotions, ainsi que l’importance de la liberté. Son héros de paille au grand cœur apprend également qu’entrer en communication réclame un effort, nécessaire pour apprivoiser l’autre par le biais des mots ou – ici - d’une mélodie et approcher au plus près son ressenti. La simplicité apparente du propos et la naïveté enfantine des personnages n’empêchent nullement la profondeur, au contraire, si bien que petits et grands pourront goûter, chacun à leur niveau, à la tendre philosophie sous-jacente. Le plaisir se retrouve également dans le dessin expressif et au cachet si singulier que viennent joliment rehausser les couleurs de Christophe Bouchard.
Quel bel air recèle cet Oiseau bohème, qui confirme toutes les qualités de L’émouvantail. À lire, sans modération.
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Les avis
Reginhard
Le 02/06/2021 à 08:29:18
Il y a des tas de raisons pour vouloir retomber en enfance. Des bonnes et des moins bonnes.
Parmi les bonnes raisons, je viens de découvrir le plaisir que j'aurais à comprendre les images avec un graphisme aussi merveilleux que celui de Renaud Dilles. (Graphisme = dessin + encrage + couleurs + mise en page)
L'histoire est juste gentillette mais ça n'est pas grave.
Je vais tester le plaisir de transmettre avec des cobayes de moins de six ans de ma connaissance.