Info édition : Les quatre premières planches sont en couleurs. Avec jaquette illustrée. Sens de lecture d'origine (droite vers gauche). Eric Montésinos est crédité pour l'adaptation graphique.
Résumé: Tandis que le lieutenant Tsuda est envoyé en mission en Allemagne, Kusaka et Kadomatsu prennent la route de la Mandchourie. Le Mirai a été contraint de dévoiler ses terribles capacités offensives face à la flotte américaine. Après la bataille, le navire rejoint le port de Yokosuka, proche de la baie de Tokyo.
L
e Mirai erre dans les eaux japonaises, en 1942. Pourtant, la majorité de ses marins sont nés dans les années 80. Mais une nuit de tempête, le navire de guerre a fait un bond en arrière dans le temps. Depuis, l'équipage hésite à influer sur le cours de l'Histoire. Ne rien toucher, c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsqu'un avion japonais coule juste devant la proue du Mirai. C'est du sauvetage du capitaine de corvette qui était dans l'avion que va partir toute l'histoire, qui mènera les marins à Midway ou en Mandchourie. Alors que le seul endroit où ils veulent aller, c'est chez eux.
Dans ce nouveau tome, le scénario continue d'aller son petit bonhomme de chemin. Ni trop lent, ni trop rapide, il se densifie toutefois, quittant les batailles marines pour se concentrer sur des questions de politique internationales qui pourraient sembler absconses sans les explications et astérisques fournis en nombre. La quantité et la qualité de la documentation permettent au lecteur de s'immerger dans l'histoire du Japon pour, peut-être, en comprendre les mécanismes. Les personnages s'affinent, on les reconnaît de mieux en mieux, le lecteur peut maintenant presque prévoir ce qu'ils feront... ce qui ne l'empêche pas d'être régulièrement surpris !
Le lecteur commence donc à reconnaître les personnages. Ce n'est cependant pas le graphisme assez lisse qui l'aidera, car les visages, classés par types, se ressemblent énormément. D'infimes détails d'expression permettent de différencier les héros, tandis que les seconds couteaux, eux, sont physiquement très différents. Mais ce qui est une confusion au début de la lecture devient un plaisir ensuite, plaisir de devoir se concentrer sur un contenu non prémâché, mais aussi joie de voir les visages austères s'éclairer peu à peu de quelques expressions, au fur et à mesure des émotions enfin montrées.
Zipang est une série à part, de par son côté éminemment stratégique. Mais elle ne laisse aucun lecteur sur la touche, prenant soin de donner à tout le monde la possibilité de suivre son intrigue. Pas besoin d'être Machiavel pour comprendre ce qui se passe. Juste un peu de concentration, et beaucoup d'imagination.