Résumé: Suite à une guerre temporelle qui a ravagé le Japon, le jeune Shôichi, ses deux sœurs et d'autres enfants doivent fuir leur terre natale en bateau. Lors de ce périple, ils sont attaqués par d'étranges samouraïs prétendant venir du futur. Shizue, une jeune fille, s'y fait même "aspirer" le visage par une forme de vie inconnue. Les enfants seront secourus par l'équipage d'un étrange cuirassé, le Yumihari. À son bord, Shôichi ne peut que constater que Shizue, curieusement n'a plus aucune blessure.
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hôichi et ses deux sœurs, accompagnés de Shizue, ont fui Nagasaki qu’une inondation a rayé de la carte. Lors de leur exode, leur navire est attaqué par des samouraïs commandés par un certain Tôjô, venu du futur, dont le visage est dissimulé par un étrange casque et qui entend devenir maître du monde. Ayant obtenu les informations qu’il désirait, celui-ci aspire le visage de Shizue et détruit le bateau abordé. Secouru par le Yumihari, un cuirassé apparu fort à propos, Shôichi découvre que le Japon a basculé dans une guerre temporelle sans précédent qui a ravagé l’archipel. Seules quelques îles subsistent, que les clans venus d’époques différentes tentent d’accaparer.
Déboussolés, c’est ainsi qu’on sort de la lecture de Yumihari, la nouvelle série de la collection Big Kana. Comme les personnages, bousculés par une action qui les dépasse, le lecteur plonge dans un univers en plein chaos dont la situation apparaît particulièrement confuse. L’intrigue débute en effet très rapidement et l’enchaînement des évènements propose un mélange détonnant des époques et des genres. La science-fiction flirte avec les références historiques sur fond d’apocalypse et de combats navals. Au point qu'il est à peine possible de distinguer à quelle période se situe exactement l’action. Est-ce celle de Shoîchi ou bien une autre ? Pourtant dans toute cette cacophonie s’esquissent certains éléments qui permettent d’éveiller suffisamment la curiosité. Les intérêts divergents des clans en présence et quelques pistes de compréhensions sur les origines de ce conflit apparaissent au fur et à mesure tout en restant assez flous. Le graphisme de Hitoshi Tomizawa rend bien la confusion qui règne autour de, et pour, les protagonistes. La peur, l’inquiétude ou la résolution se lisent sur des visages expressifs quoiqu’assez simples. Mais plus que les humains, le dessin se plaît surtout à détailler les machines avec précision et réalisme.
Malgré une impression de zizanie, ce premier volume de Yumihari s'avère intrigant au final. Espérons que le deuxième album qui vient de paraître apportera les quelques éclaircissements nécessaires afin de mieux apprécier ce début de série.