Résumé: Le regard qui tue, une aventure fantastique par les auteurs de Peau d'Homme.1793. Le vicomte Narcisse de Rougemont, en exil à Londres, est mandaté pour une mission de la plus haute importance : faire sortir le père Anselme de France, où la Révolution gronde toujours. Mais le jeune aristocrate va se trouver rapidement confronté à d'étranges phénomènes. Pragmatique, il refuse de se laisser déconcerter par des superstitions obscurantistes ! Pour peu que l'on garde « son flegme », comme disent nos cousins britanniques, il est possible de trouver une explication rationnelle pour tout. Vraiment ? Même aux sorcières ? Même aux femmes à corps de félin ? Alors que son chemin croise celui de deux soeurs qui se disputent une même paire d'yeux verts, Le vicomte réalise que sa mission est de toute autre nature. Sa vie bascule quand il se retrouve à son tour, en possession de ces yeux maléfiques ! Commence alors une nouvelle vie pour Le Vicomte... mais les Anglais ne comptent pas en rester là. En compagnie de Mister Smith, un petit yorkshire à la langue bien pendue, ils sont prêts à tout pour récupérer le pouvoir surnaturel des yeux verts...Ouvrez grand les yeux pour redécouvrir la première collaboration d'Hubert et de Zanzim. Avant le succès de Peau d'Homme et une pluie de récompenses (200 000 ventes en France, plus de 15 prix), Les Yeux Verts, paru initialement en 2002, mêle avec brio poésie et onirisme. Conte fantastique à l'atmosphère singulière, il annonce les prémices d'un duo talentueux (Ma vie posthume, La Sirène des Pompiers et bien sûr Peau d'Homme...) et dévoile le style unique des deux auteurs, Zanzim travaillant ici en couleurs directes. En 2023, les éditions Glénat rééditent ce diptyque savoureux et y ajoutent des bonus conséquents, dont les prémices d'un tome 3 qui n'a finalement jamais vu le jour (14 planches finalisées, un story-board et un scénario complets).
Une histoire mélangeant fantastique, superstitions, êtres démoniaques, fantômes, démons, à cheval entre l'Angleterre et la France de la fin du XVIIIème siècle, plongée en plein régime de la Terreur imposée par Robespierre et ses Révolutionnaires.
Si j'ai apprécié l'ambiance horrifique qui se dégage de ce récit, j'ai un peu moins accroché à l'intrigue générale, la faute à un scénario qui après une bonne entrée en matière devient quelque peu confus et foutraque (surtout dans le tome 2). En revanche, chapeau bas pour le dessin à la fois inquiétant et onirique de Zanzim qui est parfaitement adapté au ton de cette histoire et qui constitue pour moi le point fort de l'album.