Le 27/03/2023 à 07:29:59
La guerre produit toujours un effet collatéral et les enfants peuvent en être les premières victimes même s'ils ne combattent pas sur le front. Il y a la faim et la maladie qui peuvent nous détruire. Dans ce récit se situe au cours de la Première Guerre Mondiale, c'est surtout la famine qui fait rage et qui a enlevé la vie à presque tous les pensionnaires d'un orphelinat. Il ne reste plus que le fils du Directeur, le fameux Maurice, avec un petit frère et une grand sœur, Ophélia et Otto, qui tentent de survivre désespéramment. La première scène est digne d'un film d'horreur. Pourtant, les dessins sont assez enfantins et la couverture peut nous laisser penser que cela pourrait être destiné à la jeunesse. Il n'en n'est rien. Même moi, en tant qu'adulte, il y a une limite qui a été franchi dans le supportable. En effet, le sujet du cannibalisme m'est totalement répugnant. J'ai du mal à lire généralement des BD qui traite ce sujet parfois de manière désinvolte comme s'il s'agissait d'un bon repas de famille ce qui semble être le cas en l'espèce. J'ai du mal, beaucoup de mal. Comme dit, je préfère la faim. Par contre, le dessin est d'une beauté inégalée qui nous transporte réellement au fond d'une forêt dans ce manoir perdu en marge des combats qui sévissent dans cette région. Il est vrai que le lieu n'est pas précisé, c'est juste quelque part en Europe. L'atmosphère est sombre et pesante. Fort heureusement, il y a cette fin qui donne un peu d'espoir. Les yeux perdus seront retrouvés mais bon, il vaut mieux parfois rester aveugle. Au final, si vous avez vraiment envie d'horreur absolue, cette BD est vraiment faite pour vous. Les autres devront sans doute s'abstenir afin de ne point sombrer dans une grave dépression. Quant aux enfants, c’est hors de question qu'ils approchent à moins d'un mètre de cette ouvrage. Je ne peux être plus clair, yeux dans les yeux.Le 13/01/2023 à 13:19:31
La guerre, des enfants et la faim... Point d'innocence ici mais un conte macabre et très bien mené. Glauque et malsain, le récit s'enfonce dans la folie et l'horreur avec une déconcertante facilité et nous entraine jusqu'au final en apothéose. A lire absolument si vous aimez le genre horrifique.Le 04/06/2022 à 15:22:38
1917. Première Guerre mondiale. Quelque part en Europe. Ils sont trois orphelins dans un orphelinat. Normal ! Oui, mais… Ils sont les seuls pensionnaires encore en vie. Tous les autres, y compris le directeur, son épouse et ses enfants, sont morts du typhus. Ah, non, c’est vrai ! Un de leurs enfants a survécu. Maurice. Il est le nouveau maître de l’orphelinat. Un tyran gras et très inquiétant, qui cherche à enfin être apprécié par ses parents. Oui ! Oui ! Ils sont morts, mais ce n’est pas une raison suffisante pour que Maurice renonce à leur présence et leur donne des marques d’affection. Les deux pensionnaires survivants, frère et sœur, Otto et Ofelia, sont sous la coupe du tyran en culottes courtes. Ils ont pour mission d’attirer des soldats isolés à l’orphelinat… Critique : J’ai horreur de l’horreur et me voilà attiré par un conte horrifique où trois enfants survivent en pleine guerre en se livrant à des actes de… Bref ! C’est très moche comme histoire. N’allez pas croire qu’on a pointé un canon de revolver sur ma tempe et qu’on m’a obligé à l’acheter ! J’ai cédé devant les dessins et les couleurs grandioses de Juan Manuel Tumburus. Et le scénario ? On est dans un conte horrifique, alors le côté merveilleux, vous pouvez oublier ! L’Argentin Diego Agrimbau doit faire de terribles cauchemars pour créer un tel scénario. Malgré que les « héros » soient des enfants, ce n’est pas une BD à mettre entre les mains de votre progéniture… Sauf si vous souhaitez en faire des psychopathes façon « Le Silence des agneaux » ou les entraîner dans des cauchemars inoubliables. Je sais que nous sommes dans un conte, mais aussi en pleine Grande Guerre, alors voir arriver des Allemands dans une jeep Willys cela m’ennuie quelque peu. J’aurais autant aimé qu’ils arrivent en citrouille carrossée tant qu’à faire ou alors dans une Miele. Je sais que vous me prenez pour un fou, mais savez-vous qu’avant de construire de l’électroménager grand public extrêmement fiable, la marque Miele a fabriqué artisanalement des voitures, de 1912 à 1914 ? Et avant cela, elle a fabriqué des bicyclettes ! Si ! Si ! Je vous invite à vérifier. Non, je ne divague pas suite au choc subi par mes neurones après la lecture de cette horrible histoire très bien menée.BDGest 2014 - Tous droits réservés