Info édition : Couverture à effet métallisé. Contient X-O Manowar (2012) #23-29, Armor Hunters (2014) #1-4, Unity (2013) #8-11, Armor Hunters: Bloodshot (2014) #1-3, Armor Hunters: Harbinger (2014) #1-3 et Armor Hunters: Aftermath (2014) #1. En fin de recueil, 43 pages de couvertures, planches en noir et blanc, croquis.
Résumé: Lorsqu'Aric de Dacie est rentré sur Terre, avec l'armure X-O Manowar volée aux extraterrestres Vignes, il pensait avoir trouvé l'arme parfaite. Il pourrait enfin trouver un territoire pour son peuple wisigoth et protéger ce nouveau et balbutiant royaume. Mais une force venue des confins de l'espace approche de la Terre : les Chasseurs d'Armures. Ils n'existent que dans un but : débarrasser l'univers des armures comme celles d'Aric et leur pouvoir de destruction est incommensurable. Qu'importe s'il faut détruire la Terre avec...
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es chasseurs parcourent l’espace à la recherche des armures comme celle d’XO. Elles sont des organismes vivants qui constituent des parasites utilisant leurs hôtes pour répliquer et ravager les mondes sur lesquels elles sont arrivées. Elles doivent être détruites, de même que les civilisations contaminées afin d’endiguer l’infection. Alric, le détenteur de l’armure, refuse de la leur livrer et tente de leur faire comprendre qu’il est parvenu à une symbiose avec elle écartant toute menace de pandémie. Appliquant le principe de précaution, les traqueurs spatiaux refusent d’entendre ses arguments et engagent le conflit.
|i]Armor Hunters|/i] est un tournant dans l’univers de Valiant Comics. En effet, il propose un croisement de différentes séries qui, au final et sans déflorer l’intrigue, débouchera sur la création du GATE (l’équivalent du SHIELD de Marvel) et de nouvelles directions de développement. Sont conviés à la défense de la planète, XO Manowar bien entendu, Livewire, Ninjak, le Guerrier Éternel, Bloodshot et les membres de la Génération Zéro (voir Harbinger). Le tronc central de la série est composé par XO-Manowar : Armor Hunters et la mini-série Armor Hunters. Unity Armor Hunters, Bloodshot Armor Hunters et Harbinger Armor Hunters constituent les ramifications.
Sur la partie principale, Robert Venditti fait un excellent travail. Tout d’abord parce qu’il maîtrise parfaitement son casting, lui conférant une épaisseur psychologique suffisante pour le rendre intéressant et l’employant à bon escient. Il faut souligner la mise en avant de Livewire qui devient un personnage essentiel de monde Valiant. Ensuite, les enjeux et les rebondissements sont habilement amenés avec, en contrepoint, une absence de manichéisme. C’est certainement la grande force du scénario. Les méchants ne le sont pas vraiment. Leur passé, fort justement décrit, justifie leur position et leur jusqu’au-boutisme. Après tout, lorsque la main est gangrenée ne coupe-t-on pas l’avant-bras ? En tout cas, cet aspect permettant de sortir d’une vision binaire ajoute un ressort dramatique à ce récit, le rend plutôt captivant.
La partie sur Unity (avec Matt Kindt aux commandes) complète avantageusement l’aventure nodale, permettant de découvrir les origines de l’entité extraterrestre Gin-Gr, membre des assaillants mais qui intégrera l’équipe Unity à l’avenir. Par contre, les chapitres Bloodshot et Harbinger déçoivent car ils ne contribuent pas spécialement à enrichir ou développer l’axe dominant. Le premier se résume à une succession de combats entrecoupés de flash-back sur la situation de l’homme aux nanites avant d’être appelé à la rescousse. Le second, dans lequel on retrouve Faith et Torque, crée une zone de combat totalement superflue, prétexte à des démonstrations de bravoure, avec beaucoup trop de personnages pour qu’un soupçon d’empathie puisse naître.
Sur le plan graphique, il y a là aussi des moments forts et d’autres plus faibles. Difficile de tous les évoquer, de multiples artistes se succèdant en fonction de chaque série et même au cours d’elles. Toutefois, il est rassurant de savoir que Doug Braithewaite assure le dessin du passage primordial, démontrant une nouvelle fois sa capacité à ressortir ambiances et émotions et à créer des séquences très dynamiques. La prestation de Diego Bernard est également à souligner.
Certes, il y a quelques temps moins réussies, mais une grosse majorité de cette intégrale est d’un bon niveau, extrêmement soignée et équilibrée. De plus, Bliss Comics propose à nouveau une édition de qualité agrémentée d'une quarantaine de pages de bonus sympathiques et intéressants.