Le 04/07/2019 à 07:39:15
Après l’immense run de Grant Morrison sur les New X-Men, ce fut au tour de Peter Milligan de reprendre les rênes de la série X-Men en 2005. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est dans l’ensemble plutôt très bon (X-Men 1997, #166-176 et Black Panther 2005, #8-9). Trois histoires sont au menu de ce volume. La première voit la petite équipe des X-Men enquêter sur une nouvelle menace apparue au pôle Sud. Un immonde insecte, surnommé Golgotha, a le pouvoir de perturber la psychologie de ceux qui croisent son chemin, faire ressortir leurs sentiments les plus obscurs, jusqu’à créer des dissensions parmi notre groupe de mutants. Car le plus important dans cette histoire n’est pas la chasse au monstre, finalement assez secondaire, mais ces relations et cette vie de groupe perturbés. Contrairement à beaucoup d’histoires de super-héros, ici on ne perd pas son temps dans des affrontements sans fin ; au contraire, on s’y explique beaucoup et les personnalités des uns et des autres sont bien travaillées. La deuxième histoire se déroule intégralement à l’Institut Xavier et continue intelligemment à développer la personnalité des X-Men plutôt que de miser sur l’action pure. Une mystérieuse élève, Foxx, intègre l’école et son charme ne laisse pas indifférent professeurs et pensionnaires (notamment le couple formé par Gambit et Malicia). Il est question de la confiance et du doute dans les relations amoureuses, un sujet intéressant dans la vie d’un petit groupe tels les X-Men. La dernière histoire est un crossover avec la Panthère noire et son niveau est clairement en-deçà des intrigues précédentes. Les X-Men sont envoyés en Afrique faire la lumière sur un trafic de singes intelligents organisé par un savant fou aux idéaux communistes. Bref, du grand n’importe quoi. Un des points forts de ce recueil est assurément son dessin, en grande majorité fruit du travail de Salvador Larroca. C’est fin et précis et les personnages ont des postures et des mouvements naturels. Le dessin de comics devrait toujours veiller à rester simple comme c’est le cas ici et éviter de tomber dans l’exagération.BDGest 2014 - Tous droits réservés