Résumé: Higumadon, la mystérieuse créature qui hante les campagnes nippones, attaque une école primaire. De leur côté, Toshi et Mon-Chan continuent leur cavale meurtrière. Arrêté par la police sur les lieux d'un de leurs attentats, le premier est soumis à un interrogatoire musclé, tandis que le second réfléchit à l'idée de prendre d'assaut, seul, le commissariat afin de délivrer son ami.
T
andis qu’Higumadon continue de semer la terreur en dévastant une école primaire, Mon-chan dénonce Toshi à la police comme étant le responsable des attentats. Fait-il ça par trahison ou bien est-ce pour tester les limites de son compagnon ? Peut-être n’est-ce qu’un jeu…
Après un premier tome quelque peu confus, l’histoire se déroule de manière plus linéaire mais sans que cela ne ralentisse le rythme effréné de la fuite en avant des protagonistes et que l’intérêt diminue. Au contraire, au fur et à mesure, on découvre un peu plus la psychologie des personnages et quelques pans, subrepticement révélés, de leurs passés. Le caractère le plus intrigant reste celui de Mon-chan car, pour l’instant, complètement inexplicable et de loin le plus en conflit avec la société. Que pensez de ce personnage nihiliste et violent dont les premières paroles sont : « On est tous égaux, la vie n’a aucune valeur » ?
Higumadon est, quant à lui, toujours présent mais quelque peu en retrait, uniquement là comme élément déclencheur et compétiteur de la fureur destructrice de notre duo terroriste.
Le décalage entre l’action trépidante et la progression du scénario est tel qu’il laissera bon nombre de lecteurs perplexes quant à l’intérêt de continuer à lire cette série. Malgré une action sans répit, le scénario évolue assez lentement et donne assez peu d’indices et de clefs de lecture qui puissent stimuler le lecteur en attendant le prochain épisode. Si dès le deuxième tome, nos « héros » se retrouvent avec la moitié des policiers nippons aux trousses, qu’en sera-t-il au quatorzième et dernier ?
Même si deuxième tome relance la série, il faudra énormément d’astuces à Arai pour tenir un scénario crédible jusqu’au bout sans tomber dans la démesure apocalyptique chère à la culture nipponne. Il n’est pas désagréable de se laisser dériver au gré de l’imagination d’un auteur, encore faut-il que le lecteur perçoive que l'auteur sait où il veut l'emmener !