Le 06/10/2024 à 20:51:01
L’album de BD de super-héros américains "Wolverine-Snikt !" ( 2004 - Panini Comics) du grand mangaka, Tsutomu Nihei , nous présente un voyage dans le futur, en 2047, de Logan, malgré lui, où seul avec son adamantium, le métal invincible présent dans ses griffes et ses os (d’où le titre) sont capables de sauver l’humanité survivante d’une bactérie dominante, féroce et impitoyable et sa matrice vulnérable à l’adamantium. « SNIKT », pour les fans de Wolverine, c’est le bruit que font ses griffes quand elles sortent des mains de celui-ci. Ici, c’est le Logan/Wolverine des années 90/début 2000 avec son costume noir de cuir, à la Matrix (voir les films X-MEN au ciné). Du point de vue scénario et dessins, c’est un futur complètement imaginaire et post-apocalyptique. Aux Planches libres et gigantesques. C’est quasi du noir et blanc, vu les origines du manga de son auteur. En effet, dans ces années 90, Marvel s’ouvre aux auteurs japonais. Il y a donc peu de paroles dans cette BD et beaucoup de dessins sombres. À lire.Le 23/02/2020 à 11:22:33
En 2003, Marvel lança "Tsunami", une collection au nom peu inspiré destinée à faire découvrir les comics aux lecteurs de manga (comprendre au très jeune lectorat). De la dizaine de titres publiés, on peut notamment retenir Runaways de Brian K. Vaughan, Sentinel de Sean McKeever ou New Mutants de Nunzio DeFilippis. Mais un seul de ces titres aura pour auteur un mangaka (Wolverine: Snikt! 2003, #1-5). Lorsque cette mini-série est publiée, Tsutomu Nihei sort à peine de BLAME!, le manga qui, depuis 5 ans, l’a révélé au grand public. Il serait donc fort logique que SNIKT! et BLAME! partagent quelques similitudes. On a toutefois comme l’impression qu’il ne s’agit là que d’un ersatz de BLAME! auquel on aurait maladroitement greffé Wolverine tant les points communs sont nombreux entre les deux titres. Il y a tout d’abord ce héros mutique et maigrichon (ce qui sied d’ailleurs assez mal à Wolverine). Puis les personnages de Fusa, du Colonel et des Mandates, homologues respectifs de Cibo, de Sanakan et des Exterminateurs. Enfin, il y a cet impénétrable scénario où notre héros avance et explose tout en chemin sans bien comprendre ce qu’il lui arrive. De leur univers post-apocalyptique, de la cybernétique, du design froid et longiligne des personnages, des systèmes urbains souterrains et jusqu’à l’onomatopée servant de titre, ces deux séries ne font presque qu’une. C’est d’ailleurs surement la faiblesse de cette mini-série. Autant, celle-ci plaira aux fans de Nihei et de son univers (BLAME!, NOiSE, Abara et Biomega) – quoique la couleur ne soit pas du plus bel effet – autant, il est peu probable qu’un lecteur de comics américain biberonné aux super-héros se prenne au jeu de cette narration et de ce style de dessin. Un titre auquel la collection "Marvel Graphic Novels" se prête donc bien mieux.BDGest 2014 - Tous droits réservés