E
mmenés par Gorgone, un maître-ninja à la force surnaturelle et capable de tuer par simple contact visuel, La Main, l’Hydra et l’Aube de la Lumière Blanche collaborent afin de transformer les super-héros en terroristes. En tête de liste des figures-clés de la communauté surhumaine qu’ils veulent lobotomiser, figure le nom de Wolverine. C’est en enquêtant sur le kidnapping du fils d’Ichiro que Logan se fait piéger par Gorgone. Victime d’un lavage de cerveau, le nouvel assassin griffu de l’Hydra devient vite l’ennemi public numéro un et place le monde en alerte rouge. Elektra Natchios, tueuse à gages au service du S.H.I.E.L.D., va tenter de récupérer cette arme suprême tombée entre de mauvaises mains. Une fois ses esprits retrouvés, Wolverine est confronté aux actes qu'ils lui ont fait commettre et se lance dans une vendetta sans précédent.
Ce premier Marvel Deluxe consacré au plus intéressant (et surtout au plus exploité) des X-men regroupe deux arcs qui se complètent à merveille, Wolverine : Ennemi d’Etat (#20-25) et Wolverine : Agent du S.H.I.E.L.D. (#26-31). Un one-shot au ton totalement différent, Wolverine : Prisonnier Numéro Zéro (#32), complète ce recueil.
Outre la présence remarquée de guest stars tels qu’Elektra, Daredevil, les Quatre Fantastiques ou les X-men, Mark Millar et John Romita Jr livrent bien plus qu’une simple aventure de Wolverine. Cette traversée de l’univers Marvel n’est jamais gratuite et, toujours au service d’une intrigue centrée sur la Main, elle constitue un savoureux mélange d'action, de terrorisme et d'espionnage. Les projets du génialissime professeur Richards, en mesure de raser des villes, des continents, voire des planètes entières, nourrissent parfaitement les plans destructeurs de l’Hydra, tandis que Daredevil et Elektra s'intègrent parfaitement au récit grâce à leurs antécédents avec la Main.
L’histoire, rythmée par des batailles épiques et dévastatrices, met parfaitement en valeur le personnage de Wolverine tout en restant relativement simple. La double narration de Mark Millar illustre parfaitement les sentiments de ce mutant aux griffes acérées, torturé par une conscience continuellement en proie à des pensées qui ne sont pas les siennes. Cette lutte contre sa bestialité n’est pas nouvelle, mais elle est ici inhibée par le lavage de cerveau mené par l’Hydra. Les dommages qu’il porte à ceux qui lui sont chers sont considérables et les douleurs psychologiques qui en résultent ne guérissent malheureusement pas aussi vite que ses blessures physiques. Libéré de l’emprise de l’Hydra, il deviendra un prédateur encore plus féroce, mais dont les actions sont délibérées et guidées par une soif de vengeance extrême.
John Romita Jr n’en est pas à coup d'essai sur la plupart des super-héros qu’il met en scène et profite donc de son expérience pour livrer un dessin dynamique au style immédiatement identifiable. Batailles au ralenti, combats d'arts martiaux dans des cases surpeuplées, crash de l’héliporteur du S.H.I.E.L.D. et super-héros hachés menu à l’arme blanche : l’auteur s’en donne à cœur joie. Le contraste avec le décor enneigé du dernier épisode, se déroulant dans le camp de la mort de Sobibor, est d’ailleurs assez surprenant. Le rythme de cette histoire dédiée à Will Eisner et mettant en scène un Logan muet, permet de conclure cet album explosif dans le calme. Il prouve également que, même sans utiliser ses griffes rétractables en adamantium, Wolverine demeure impressionnant.
Réunissant deux excellentes histoires, Ennemi d’Etat met parfaitement en valeur ce personnage qui mérite amplement sa place au sein de la collection Marvel Deluxe.
Les avis
le spectre
Le 01/05/2009 à 23:47:37
J'aurais mis beaucoup plus si je ne devais parler que du dessin.
Les chiens ne font pas des chats et romitta jr est excellent. Son travail des personnages, particulier pour les visages me plait énormément mais m'enchante réellement quand des géants sont dans la case, un peu comme comme pour les éternels. Bien colorié, action bien découpée rien a redire.
La ou cela se nuance un peu c'est quand on aborde le scénario, l'hydra qui retourne tout ceux qu elle peut contre les forces du biens qui sert plus de prétexte a une boucherie (chiffrée même !) pour Serval avec pour alibi que se sont des "êtres déjà morts".
Le coté téléportation rappelle beaucoup trop Authority, les gadgets fournis à wolverine m'ont fait demander a un moment si croisé avec le style de dessin je n'avais pas Dark night 3 de Miller entre les mains. Celui-ci vole, se téléporte, peux communiquer, être furtif ... la foire a tout, trés wolverine dans l'esprit.
Vraiment plaisant, divertissant, somptueux mais franchement markété.
Donc inévitable mais avec du recul.
**Quand au add-on avec le camp de concentration, franchement inutile, trés affichage bonne conscience et ne collant pas du tout au personnage, peu adepte de la lutte psychologique. **