Résumé: Le 8 mai 1945, les armes se taisent enfin en Europe. Ce même jour, douze Français sont capturés à Berlin par les forces américaines en Bavière et livrés à la 2ème division blindée, également présente dans ce secteur de l'Allemagne. Ces douze hommes portent l'uniforme allemand...
Parmi eux se trouve François Morliguen, témoin de l'apothéose militaire d'une guerre qui fit près de 50 millions de morts... Témoin de la chute d'une ville, Berlin, d'un régime, de la terrible soif de vengeance de l'armée rouge...
Car oui, le 8 mai, les armes se sont tues en Europe, mais ce fut seulement en fin de journée, à Bad Reichenhall.
Le récit a un peu de mal à se mettre en place lors des premières pages. D'ou une grande quantité de texte permettant de suivre l'intrigue. Cependant par la suite nous rentrons de plein pied dans l'horreur de la guerre, à l'image des personnages tous plus sombres les uns que les autres.
Les dessins, eux, rappellent de vieilles photos d'époques et ne laissent pas insensible.
Bref un bon album mais légèrement en dessous de ostfront
clara1897
Le 15/02/2013 à 07:18:10
Une entrée intéressante que ce fait historique avéré de douze soldats français portant l'uniforme nazi remis par les Américains à la 2eDB de Leclerc au moment de la capitulation du IIIe Reich.
On rentre dans cette BD le dos courbé pour échapper aux tirs de barrage de l'artillerie soviétique, on cotoie les visages creusés des combattants aguerris, on enjambe les corps des camarades fauchés par une rafale. Avec F. Le Henanff on est au coeur de la bataille où l'idéal guerrier a depuis longtemps cédé la place à l'instinct de survie. Dans Berlin dévasté, les héros n'attirent aucune sympathie même si, comme eux, on aspire à s'échapper de cette tuerie sans fin.
La force du trait de Le Henanff réside dans la variété des expressions des personnages tel un kaléidoscope de visages qui prennent parfois, et c'est un clin d'oeil à une oeuvre célèbre du 7e art, les traits d'acteurs connus comme Lee Marvin, Charles Bronson ou d'autres encore. Mais aussi dans la dureté des dessins des combats de rue et des soldats tués qui se rapprochent de clichés photographiques. On est parfois pas très loin de la photo retouchée tant celle-ci semble servir de support aux images. Pareille ambiance ne nécessite pas de longues explications. Le texte, malgré les inévitables problèmes de traductions d'expressions germaniques ou russes, est sobre au point que la présence de bulles dans certaines cases est parfois inutile et entrave le réalisme guerrier si bien rendu par l'auteur.
Après la bonne surprise de Ostfront, ce deuxième ouvrage sur la fin du IIIe Reich est également réussi et ne laisse pas indifférent, peut-être à cause du dénouement tragique que l'on pressent dès les premières pages...
roch59
Le 15/12/2012 à 19:26:21
Le scénario et le dessin de Fabrice Le Henaff ne laissent pas indifférent. L'intrigue, parfaitement cohérente est superbement mise en scène avec un dessin aux couleurs qui s'identifient à l’effondrement du IIIème Reich que l'auteur, sans parti pris, évoque au travers d'un fait historique auquel il donne une dimension humaine touchante. Aussi réussi, sinon mieux que le superbe opus précédent, Ostfront.