Résumé: Le train de Wild Bill Hickok déraille quelques heures après son départ. Isolés, les survivants ignorent que la plus grande menace n'est ni les Indiens ni les loups ni le froid, mais la cavalerie des États-Unis, avec à sa tête le pire des fils de putes que l'Ouest ait connu, bien décidé à reprendre ce que Hickok lui a volé, quitte à tuer tous ceux qui se mettront en travers de son chemin.
D
epuis quelques temps déjà, le Western est redevenu à la mode et avec West legend, Soleil brille à l’Ouest.
Comme il est indiqué en quatrième de couverture, derrière chaque mythe, il y a un homme (ou une femme) et son histoire. Pour l’occasion, le trio Jarry, Laci & Nanjan s’est attelé à celle de Wild Bill Hickok, éclaireur, shérif, joueur de poker et accessoirement figure emblématique de la conquête de l’Ouest !
Des décors grandioses, un méchant affligé d’une quarantaine de salopards, une institutrice mignonne à faire fondre la glace, un vieil indien sur le retour, un ancien esclave reconverti en chasseur de prime, un émigré russe barbu, un juge de paix sentencieux, une veuve noire enceinte jusqu’aux yeux, un kid du Missouri et un représentant en quincaillerie : les clichés sont tous là, toutefois ils demeurent, en la circonstance, indispensables ! Dès lors, Nicolas Jarry fait dans le classique et, sur une anecdote véridique, tisse une gentille petite histoire de poursuite dans des contrées enneigées et comme un bon western nécessite son lot de cadavres, un Wild Bill Hickok bien en main les disperse à l’envie. Pour ce type d'exercice, il faut aussi des espaces sauvages, âpres à l’instar des hommes et des femmes qui les conquirent. Ces figures imposées ne semblent pas poser de difficultés majeures à Laci qui livre une copie sans réelle défaut, si ce n’est de ne pas en avoir ! Le trait est net, les personnages bien campés, la mise en scène est efficace et les cadrages dynamiques, mais… il manque de la crasse, des fayots, de la sueur, des larmes et une pincée de politiquement incorrect !
Bien calibré, sans réels temps morts, ce cinquième opus de la collection hagiographique dirigée par Jean-Luc Istin fait le job, mais reste par trop convenu pour vraiment marquer.
Les avis
BudGuy
Le 13/10/2021 à 21:04:09
Après un début laborieux, le scénario devient plus intéressant et l'on s'amuse à suivre cette chasse à l'homme impliquant Wild Bill Hickock au prise avec un capitaine de cavalerie, plus criminel qu'honnête. Le récit va emprunter la route du western mais également du "survival" avec un tempo mené au triple galop.
Certains des personnages présentés sont intéressants (je pense au chasseur de prime noir, le vieil indien ou encore Wild Bill) pour le reste, les stéréotypes sont majoritairement de sortie (l'orphelin, le trio de truands, l'institutrice…).
Le dessin de Laci est correct et est bien mis en valeur par les couleurs de Nanjan pour un rendu qui tient la route.
J'émets également des réserves concernant plusieurs aspects:
- le scénario accumule quelques évènements extrêmement classiques au genre (la gatling, le fort assiégé…)
- les dialogues qui alternent entre quelques bonnes répliques bien cinglantes et la vulgarité la plus totale (le début est un festival en la matière !).
- le discours féministe idéologique "tous les hommes sont des pourris", insufflé au compte goutte.
Un divertissement correct et bien mené mais clairement pas le haut du panier.