Le 28/01/2025 à 15:33:13
La suite qui reste indispensable dans le scénario historique. Nous sommes encore en Allemagne. La montée des groupes extrêmistes de droite qui mèneront Hitler au pouvoir. Jan Karta est encore mêlé à une histoire qui le dépasse toujours : acteur malgré lui mais porté par ses convictions de recherche de la vérité et ses valeurs propres qui transparaissent un peu plus malgré son air de ne pas s'ingérer pour des raisons politiques . Le dessin sec et réaliste de Torti est soigné jusqu'à l'épure parfois mais les décors et arrière-plans sont présents et ce réalisme est visuellement très beau.Le 08/10/2023 à 14:36:24
Alors que le 1etr album nous permettait d'humer l'atmosphère déliquescente de l'Allemagne des années 30 ( Weimar), c second tome fait la jonction entre la petite histoire policière et la grande histoire. L'histoire raconte l'origine de la fin du monde par le prisme d'une enquête. Et, pourtant, Jan Karta vit dans cette engrenage et décide de ne guère y mettre une émotion. Il demeurera un acteur neutre et désabusé désormais. Lors de sa garde à vue musclée, il récitera Hamlet. Il s'amuse des rumeurs qui sont véritables et angoissants. Lui, son but est de connaitre la vérité. Même si cela écume un passé peu glorieux ( on ne sait rien et on ne saura rien de cette mère qui lui dit d'aller au diable), il avance. Il y a beaucoup d'hors champ dans les histoire de Dal Pra. C'est pour cela qu'elle me plaise tant. Il n'explique pas son histoire, il la raconte tout en l'enfouissant d'une atmosphère irréelle, tout en lui faisant déborder d'histoire non narrée mais qui densifie les personnages. Jusqu'au final. Jan Karta ne veut pas se mêler de l'histoire mortifère en marche? Alors il est expulsé. Il ne prend pas parti? Alors on l'endort. Et c'est au réveil qu'il comprendra qu'il aurait pu être un acteur fondamental pour, peut être, sauver l'Europe. Mais Jan Karta est devenu un Sam Spade allemand. L'humanité est pourri. Il préfère rêver à l'humanisme. Du coté dessin, Torti mène tambour battant une illustration dure et classique, privilégiant les pleins cadres et gros plan au décors et ligne de fuite. C'est une narration visuelle qui permet l'angoisse et l'humanité inversé. ce choix, glaçant, apporte cette dose supplémentaire de tension générale. C'est bien normal puisqu'elle deviendra mondiale. Peut être que les couleurs, trop fades à mon gout, aurait pu être un sujet d'une plus grande attention. Mais malgré tout c'est une grande œuvre.Le 07/05/2008 à 11:03:29
Der Sturm peut se traduire par "tempête" et c'est bien d'une tempête dont il s'agit.BDGest 2014 - Tous droits réservés