Résumé: Le 30 avril 1975, les Vietcongs envahissent Saïgon dans une pagaille affolée. Pour les Américains, c'est la fin de la guerre du Vietnam, qui leur a coûté 58 000 morts et plus de 300 000 mille blessés. Tout ça pour rien.
Mais pas aux yeux d'un colonel U.S. qui, au lieu de fuir comme les autres, charge un jeune lieutenant des bérets verts de s'emparer d'un fourgon blindé qui quitte précipitamment la Banque nationale du Sud-Vietnam avec, à son bord, 20 000 kilos d'or de 24 carats.
Le coup réussi, les deux hommes franchissent la frontière du Cambodge, où les attend un lourd C-130. Mais avant d'y embarquer le fourgon, le colonel tente évidemment de liquider le jeune béret vert, sans savoir que celui-ci a conservé la clé de la porte blindée protégeant les lingots. Le colonel manque heureusement son coup et s'envole avec le fourgon.
Peu soucieux de se faire massacrer par les Khmers rouges de Pol Pot qui viennent d'envahir le Cambodge, le jeune lieutenant repasse la frontière en sachant qu'il va se faire arrêter par les Vietcongs. Qui l'expédient au nord avec des centaines d'autres Américains dans le fameux camp de Hoa Lo, ironiquement surnommé « le Hanoi Hilton ».
Là, bien sûr, on lui vide les poches et on l'interroge rudement. Mais quelques semaines plus tard, il s'évade à la Belmondo en s'accrochant à un hélicoptère de la Croix-Rouge internationale, et parvient finalement à rejoindre les États-Unis.
Etats-Unis où notre histoire commence 50 ans plus tard, quand Wayne Shelton reçoit du Vietnam une mystérieuse lettre avec une photo de lui prisonnier en uniforme de lieutenant des bérets verts, ainsi qu'une clé que le commandant du camp de Hoa Lo lui avait confisquée en même temps que ses armes. Plus, en post-scriptum, un rendez-vous dans la baie de Ha Long avec un certain Lee Kwan Yun.
Là, le vieux baroudeur Wayne Shelton se dit qu'une partie de l'or de Saïgon lui ferait une agréable retraite pour ses dernières années.
La suite à l'écran.
Dernier album consacré à Wayne Shelton et encore une fois, j'ai eu ce sentiment d'une histoire qui aurait pu être largement développée sur plus d'un tome et qui au final restera assez anecdotique (un peu comme les précédents opus depuis un moment).
Denayer est toujours bon pour dessiner les véhicules/avions/hélicoptères, moins pour les personnages. Le cadre de l'extrême orient me fascine par son exotisme mais c'est ici malheureusement peu marquant; même le dernier album de 'Tango' qui était assez moyen possédait au moins un visuel plus attrayant, pour une aventure partageant beaucoup de points communs avec celle de WS.
Bon point à sauver de cette aventure: la conclusion achève la série. Bravo aux auteurs pour leur travail après toutes ces années, surtout pour les six premiers albums qui sont d'excellente qualité et que je prends toujours plaisir à relire.
RoRk41
Le 11/06/2024 à 19:01:49
Je n'attendais pas spécialement cet album mais je suis content de l'avoir lu.
Le scénario est linéaire et la fin est plus que prévisible, mais on y retrouve tous les éléments d'un WS (contrairement au tome 13):
du zang ou Van Hamme s'autoparodie via notre héroïne principale, des avions, des camions (pour lesquels Denayer excelle), des hélicos, de l'exotisme et un petit complot.
Le dessin faiblit un peu, mais c'est le dernier Denayer: alors merci monsieur de m'avoir fait fait rêver depuis "les casseurs".
La couverture est de nouveau un point faible, mais elle fait parler d'elle avec son phylactère.
Un bon album!