Waterloo (Gillot)

La chronique
Par J. Léger

C ’est l’histoire d’un lapin qui a repéré une belle carotte et aimerait bien en faire son repas. En chemin il rencontre une cane et ses petits qui lui font grise mine. Puis il croise deux corbeaux perchés sur un épouvantail qui se moquent bien de lui. Déçu par ces rencontres inattendues, il décide d’arracher la carotte et de la garder pour lui seul.

Ce petit lapin bien innocent apprendra à ses dépends que le monde n’est pas rose, que le champ dans lequel il vit n’est pas si calme qu’il y paraît, et qu’il ne faut pas se fier à sa première impression quant à ses rencontres. Quant au chemin que fait emprunter Philippe Gillot à son jeune lecteur pour parvenir à ces conclusions, il n’est pas aussi clair qu’il veut le laisser croire. Que viennent faire ici ces cavaliers bruyants et violents ? Quel rapport ont-ils avec notre animal à grandes oreilles ? Autant de questions que poseront certainement les tout petits auxquels est censé s’adresser ce livre. Interrogations qui resteront certainement sans réponse tant l’aboutissement de cette fable reste ténébreux et dont la lecture risque de s’achever par un « j’ai rien compris papa… ».

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