S
inget, devenu un seigneur céleste, n’en reste pas moins un turbulent agitateur. Toujours aussi gourmand, il dévore la totalité du verger des pêches d’immortalité, engloutit les somptueuses victuailles rassemblées pour une fête divine, et finit par saccager – et avaler – tout le contenu des cuisines du palais de Toushita, l’un des paradis du bouddhisme. Rendu furieux par l’inconséquence de cet énergumène, l’Empereur de Jade envoie la totalité de ses forces pour combattre Singet, qui est paisiblement retourné digérer dans ses montagnes. Le combat sera féroce !
Deuxième tome (sur une série de vingt) du Voyage en occident revu et corrigé par Chen Weidong et Peng Chao, voici la suite des aventures de ce personnage teigneux, irrévérencieux et égoïste, qui reste le conte chinois le plus connu dans le monde (principalement grâce aux nombreuses adaptations – plus ou moins fidèles – qui en ont été faites, Dragon Ball en tête).
Après la présentation sans temps mort du personnage dans le premier tome (lire la chronique ici), les choses sérieuses démarrent. Car Singet s’est désormais mis à dos la totalité des instances célestes, et va devoir faire face aux plus puissants guerriers de l’Empereur. Les séquences de combats se succèdent donc, et sont servies par un dessin irréprochable, plus soigné et plus stylé qu’auparavant. L’histoire demeure adaptée avec une fidélité toute relative, mais conserve les éléments saillants du conte d’origine. Ainsi le héros simiesque fait enfin face à un combattant à sa mesure, après des confrontations tournant immanquablement en sa faveur. Son peuple se retrouve une nouvelle fois confronté à des batailles monumentales, résultantes en grande part des erreurs et des agissements inconsidérés de son dirigeant.
Toujours aussi bien menée, cette saga délirante prend une épaisseur plaisante, et voit Singet mis face à ses (immenses) responsabilités. De gré ou de force ! À suivre, évidemment.