Résumé: L’histoire vraie de vraie de Victorine des Vosges, l’enfant sauvage qui ne voulait pas porter de culotte !
« Vivi, elle habite dans un terrier, comme les renards. Un jour, les chasseurs l’attrapent et l’emmènent en prison, et puis chez une maman. La maman veut lui mettre la culotte, mais Vivi veut pas. »
Vivi des Vosges est la première œuvre en commun du couple Aurita-Boilet. Destiné aux enfants, il reste fidèle à l’esprit impertinent et frondeur des auteurs et réjouira aussi les adultes.
Vivi des Vosges est la traduction libre et fraîche d’une figure culturelle emblématique : l’enfant sauvage, devenue ici une petite fille, Victorine, qui a grandi dans la forêt. Intemporelle, son histoire revisite avec humour et sensibilité le mythe déjà illustré par François Truffaut (L’Enfant sauvage) ou Werner Herzog (L’Énigme de Kaspar Hauser).
Grâce à un usage tout à fait original de la couleur – n’est coloré que ce que connaît et identifie Vivi, à commencer par elle-même, mais aussi la nature, tout ce qui lui est étranger restant en noir et blanc : les chasseurs, l’école, la nounou… et la culotte ! – le livre est une très jolie façon d’initier les enfants au respect de la différence. C’est aussi une mise en question, sur un mode primesautier, des contradictions de nos sociétés et de leur conformisme, dont Victorine saura s’affranchir devant un coucher de soleil flamboyant.
Vivi des Vosges est comme un parfum de fraîcheur dans un monde de brutes. Il s'agit en l'espèce d'apprivoiser une enfant sauvage qui a vécu dans la nature sans l'aide de personne. Le contact avec la civilisation est plutôt rude. C'est également une ode au respect de la différence.
J'ai bien aimé la vivacité du dessin ainsi que la colorisation qui s'invite par petites touches, à commencer par les cheveux de la jeune et turbulente Victorine. Cela reste léger malgré quelques scènes dramatiques.
Je retiendrai trois mots pour définir cette oeuvre : liberté, singularité et respect.