Info édition : Noté "Première édition". Format 196 x 264 mm.
En fin d'album, dossier de 13 pages intitulé "Virus, l'arme invisible" suivi de 8 planches du tome 2 en avant-première.
Résumé: Que se passerait-il si un virus mortel hautement pathogène, et capable de faire basculer un continent entier dans une tragédie irrémédiable, venait à contaminer les passagers d’un bateau de croisière en Méditerranée ?
Une équipe d’intervention spéciale pénètre chez Guillaume pour l’interroger sur les évènements récents qui ont eu lieu au laboratoire où il travaille. Mais il n’y a que sa petite amie chez lui qui les informe qu’il est parti en croisière se ressourcer. C’est une catastrophe : Guillaume est porteur d’un virus mortel.
G
uillaume Roblès est en fuite et trouve refuge sur un bateau de croisière en partance. Il a peur, car il se sait contaminé et connaît les effets du virus qu’il porte en lui. Son supérieur n’a pas eu sa chance, il est mort. Dès l’incident connu, une cellule de crise est mise en place au gouvernement. Il faut s’assurer de la sécurité de la population sans l’affoler. Mission quasi-impossible à cette époque où tout le monde vit connecté vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pendant ce temps, sur l’océan, les premières victimes commencent à tomber.
Sylvain Ricard a sorti l’artillerie lourde et propose un thriller haute tension avec Virus. Autorités en mode panique, scientifiques dépassés et brochette de héros plus ou moins vaillants, le tout saupoudré de peinture sociale, son scénario ne fait pas dans l’originalité, mais dans l’efficacité. À peu près aucun poncif du genre n’a été oublié et le lecteur en a pour son pop-corn (prévoyez une portion XL, l’album est long). Le comment du pourquoi viendra plus tard, pour l’instant, la narration s’intéresse aux réactions immédiates face à l’inconnu. Petit-à-petit, la peur s’installe. Insidieuse, la mort se fait d’abord discrète et les plaisanciers la remarquent à peine. Puis, les réunions de crise se succédant à Paris, la réalité de la situation commence à prendre forme. Le dosage entre scènes chocs et passages explicatifs (signalons le très beau travail de vulgarisation scientifique) se montre particulièrement affûté. Résultat, malgré sa nature introductive, Incubation est déjà prenant et angoissant à souhait.
Toujours fidèle à ses influences japonaises, Rica réalise un superbe mix entre franco-belge et manga. Mise en page dynamique, utilisation habile des trames et faciès exacerbés à la limite du grotesque, les planches surprennent par leur énergie et leur aspect hybride. Ces choix esthétiques forts sont heureusement totalement assumés et, surtout, très bien exécutés.
Comme son titre l’indique, Incubation n’est que le début, la suite risque d’être sanglante ! Relecture appliquée et percutante des films catastrophes, Virus n’est pas loin de rendre contagieux.
La preview
Les avis
minot
Le 31/12/2020 à 15:07:59
Le scénario est (malheureusement) très plausible mais je n'accroche pas aux dessins, en particulier les visages des personnages, trop caricaturaux à mon goût. C'est en tout cas une très étrange sensation que de lire cette histoire de virus mortel en pleine période de crise sanitaire. Pour le coup, on se dit que les auteurs ont été sacrément visionnaires !
omoide
Le 27/04/2019 à 14:29:48
(6/10: assez bien).
Un paquebot vogue le long de la côte française, avec à son bord plusieurs milliers de passagers. Certains voyageurs profitent des attraits classiques de la croisière, d'autres viennent participer à une rave-party-sur-mer.
Néanmoins, une personne est là parmi eux pour une toute autre raison : Guillaume Roblès s'est enfuit de son laboratoire de recherche militaire, en emmenant un virus mortel et ultra-contagieux...
Pour ce 1ier tome, "Virus" est un huis-clos ultra-classique avec récit-choral. Les auteurs croisent multiples regards, mais malheureusement aucun n'est original ou attachant.
Le manque d'attachement s'explique en partie par le dessin, au style comico-réaliste, qui semble tourner chaque situation en dérision. On y croit peu.
Mais le scénario pêche lui-même par son manque d'originalité et d'intrigue, et sa lenteur relative. Il gagnerait à être plus resserré et nerveux. C'est la panique, bordel !!
Le dossier postface s'avère plus intéressant que le récit. Les auteurs y justifient l'ouvrage par les décisions politiques récentes (Trump...) qui ouvrent la voie à une nouvelle course aux armements biologiques.
Mais est-ce que cela nécessite pour autant plusieurs tomes?
thieuthieu79
Le 18/01/2019 à 22:39:22
Une bonne fiction qui, en plus de la trame principale, traite au second plan d’un sujet qui existe réellement et qui peut être très dangereux, les armes chimiques et bactériologiques. Cela donne de l'authenticité au récit et le rend encore plus intéressant. Le dessin est très expressif, limite caricatural par moment, mais reste très lisible malgré l'absence de couleur.
J'ai également apprécié le livret bonus d'une douzaine de pages à la fin de l'album qui permet de nous en apprendre davantage sur les bactéries, parasites et autres virus.