Résumé: Louisiane, février 1863, en pleine Guerre de Sécession américaine. Doyle, un déserteur à bout de force de l’armée sudiste, arrive dans la petite ville de Lake Providence, tenue par les troupes de l’Union. Alcoolique et morphinomane, l’homme cherche non seulement à fuir les Confédérés, mais également à échapper à ses propres souvenirs : ancien tireur d’élite, il a dû assassiner de sang froid une enfant lors d’une mission, et depuis se sent hanté par le fantôme de la petite fille, dont les visions l’assaillent de plus en plus souvent. Lors d’une crise particulièrement violente, halluciné, il abat quatre soldats…
Le tome 1 de Virginia, Morphée, inaugure une histoire de fuite et de quête particulièrement prenante, qui verra Doyle, rejoindre malgré lui une communauté maroon d’esclaves en fuite (emprunté aux Arawaks, ce terme désigne à partir de 1540 les esclaves fugitifs puis deviendra synonyme de sauvage, revenu à l’état de nature) ayant trouvé refuge dans les bayous de Louisiane. Le premier volume d’une séduisante trilogie, et la découverte de deux auteurs talentueux.
C'est un album qui n'apporte pas grand chose au niveau du scénario. On suit le traumatisme qu'un soldat yankee subit après avoir tué une petite fillette durant la guerre de Sécession. Le fantôme de celle-ci le poursuit à chaque instant de sa vie. Ce n'est pas facile de se débarrasser de sa culpabilité. fallait-il vraiment obéir à l'ordre de tirer émanant du supérieur hiérarchique ? On voit où cela le conduit. Bref, un western typiquement psychologique entre alcool et morphine.
Par contre, le graphisme est presque à couper le souffle. C'est joliment bien dessiné. La contemplation va dominer sur le reste d'autant que la narration est assez avare en paroles. Il y a un jeu de couleurs assez intéressant selon les différentes époques de l'intrigue car il y a recours aux flash-back. Il y a un avant et un après.
Cette oeuvre est prévue pour être une trilogie. On verra la suite pour savoir si cet homme retrouve la rédemption. On va tâcher d'y croire un peu.