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'existence de Violette n'est pas banale ! En effet, elle habite un cirque avec sa famille et est elle-même une trapéziste de haut vol. Par contre, elle doit quand même aller à l'école, même si ça ne l'amuse pas beaucoup. Ces jours-ci, le chapiteau a été monté à Paris, la ville de ses ancêtres. Entre les leçons et les répétitions, la fillette part explorer la Ville Lumière. Comme guide, elle aura même la chance de compter sur Henry de Toulouse-Lautrec, le célèbre peintre.
Ma tête dans les nuages, premier tome de Violette autour du monde, possède tous les atouts pour séduire les jeunes lecteurs dès huit ans : une héroïne pétillante et curieuse, un univers original, des péripéties sympathiques et, pour rassurer les parents, un peu de culture et une moralité inoxydable. En effet, Teresa Radice et Stefano Turconi, auteurs italiens ayant précédemment travaillés pour Disney, ont composé un récit sans faille parfaitement équilibré. Même si un peu plus d'audace aurait été la bienvenue, il faut bien avouer que le scénario est particulièrement bien écrit. Par exemple, les passages dans lesquels Toulouse-Lautrec évoque sa vision de l'Art s'avèrent pertinents et très clairs. De plus, l'humour omniprésent et bon enfant donne beaucoup de rythme à la lecture.
Visuellement, Turconi propose une approche évidemment typée « cartoon », riche de mouvements. Même s'il ne peut nier des influences venant du monde de l'animation, son passage à la bande dessinée est très abouti. La mise en page des planches est au point, tandis que les nombreux personnages sont croqués avec talent et espièglerie. Caricatural, mais pas trop, il dresse un tableau de la Belle Époque convaincant en l'emballant avec des très belles couleurs.
Pleine de vie avec ce qu'il faut de sérieux dans son propos, Violette autour du monde est à recommander pour les enfants sages et sautillants.