Le 05/09/2020 à 00:11:38
Junji Ito est désormais considéré comme le maître de l'épouvante. la plupart de ces oeuvres ont été adapté pour le grand écran comme Ring ou encore Dark Water. Il ne joue pas tant sur la peur mais sur l'angoisse en créant une atmosphère malsaine. Nous avons droit en l'occurrence à cinq histoires. La première est la ville sans rue qui porte le titre de l'ouvrage. C'est sans doute la nouvelle la plus aboutie sur le plan psychologique car l'auteur joue avec la paranoïa. Le second récit s'intitule : On a frôlé la catastrophe. Il se base sur une histoire archi-revue qui ne confère aucune originalité. On se demande si cela était bien utile. Certes après les bateaux fantômes, on aura droit à l'avion fantôme. La troisième nouvelle, la vile aux plans, reprend un peu l'idée de la ville en constante évolution paranormale. Il s'agit encore de se perdre dans les méandres des rues. Le récit se terminera de façon abrupte, nous laissant sur notre faim. Autre nouvelle, le village aux sirènes sera plus démoniaque que les précédents récits. On entre purement dans le fantastique. Et enfin, la dernière nouvelle, le nouvel élève aux dons surnaturels, jouera avec les codes du surnaturel. Il est question de pouvoir. Le style graphique sera identique d'un nouvel à l'autre ce qui confère une certaine homogénéité. Les récits sont plaisants à lire mais il manque beaucoup d'originalité pour nous surprendre. C'est comme si le maître de l'horreur qui était au sommet de sa forme se laisse un peu aller à la facilité scénaristique. J'aime toujours ces atmosphères oppressantes.BDGest 2014 - Tous droits réservés