Résumé: Paris, fin des années 30. Gabor Varga, publiciste et volubile charmeur proche du monde de l’art, évolue avec ses amis galeristes, artistes, son amante Minouche, et bientôt, la ténébreuse Tamara... Dans une atmosphère fébrile d’un Paris qui vit le passage de la France à un état de guerre et au régime de Vichy, à la chasse aux juifs et à la spoliation d’oeuvres d’art, Gabor, son ami Joseph Blumberg et toute une galerie de personnages haut en couleurs vont se devoir de réagir à leur manière à l’Occupation, et pour un certain nombre d’entre eux, vont changer de nom, prendre le maquis en Dordogne, et transformer leur existence en véritable vie souterraine.
Premier volet d’une trilogie centrée autour de l’épisode historique de l’attaque du train de Neuvic, Camille Lavaud Benito nous emmène entre Paris et la Dordogne, dans une fiction à l’assise documentaire puissante. Et par le biais de personnages attachants et qu’on imaginerait très bien parler avec de petites voix pincées comme dans les vieux films sépia, elle nous fait partager un pan de l’histoire de France, en recréant à sa manière une mémoire collective à la fois emprise dans l’histoire et loyalement fabulée.
Une BD sur la résistance à l'occupation nazie (1940-1944).
je l'ai lu juste après la série Madeleine, Résistante... et ça fait un choc.
Les graphismes de Camille Lavaud Benito sont hétéroclites, avec un découpage avant-gardiste, très loin des codes habituels de la BD. Parfois je me suis dit, c'est assez moche et d'autres fois, c'est simplement beau !
Si cette proposition artistique est intéressante, très expressive en fait, exacerbant les émotions, elle rend cependant la narration difficile à suivre.
Une œuvre étonnante.