Résumé: 2018. Paris. La fête. La recherche frénétique des plaisirs immédiats, l’hyper connectivité, le langage codé, les vieux qui ne suivent plus… Livio porte un regard sur notre société, une réflexion sur notre génération et nos contradictions. Puisant son inspiration dans le quotidien, il retranscrit des phénomènes sociaux, passant d’un thème à un autre. Une apparente légèreté pour des considérations toujours justes.
L
a ville est une jungle et ses habitants des membres de tribus aux rites étranges. Vus de loin, ces quidams et leurs habitudes paraissent amusants à souligner. En fait, ce XXIe siècle qui voit les Y et les Z régner en maîtres sur les réseaux et les cafés véganes traditions garantis sans cuisson n’est pas différent des autres époques. Les manières et les costumes changent, l’humain et sa certitude d’être arrivé au sommet de l’évolution, du savoir et du bon goût reste les mêmes.
Avant le livre, La vie moderne a connu une première variante très suivie sur Instagram. Livio Bernardo y décrit avec humour et un esprit certain les us et coutumes du moment. Observations étonnées (ou pas), critiques plus ou moins acides et échos de quelques actualités ou modes en vogue, l’auteur se fait fi de n’oublier personne. Le portrait est en effet complet et toute la faune bobo 2.0 a droit à ses minutes de gloire promises. Par contre, si les illustrations s’avèrent souvent à propos, elles sont alignées sans aucune réflexion ou quelconque recul critique. Les commentaires d’internautes essaimés au hasard dans l’ouvrage soulignent bien cette absence de tout réel travail éditorial. Le lecteur devra se contenter d’une galerie d’instantanés reprenant les ficelles du dessin de presse classique, un comble quand on se targue de parler de modernité.
La transmédialité est dans l'air. Malgré ses qualités, La vie moderne version « à l’ancienne » démontre par l’exemple les différences qu’il y a entre publication virtuelle et édition papier.