Info édition : DL dans l'album: 4e trimestre 2011.
Vernis sélectif sur la couv et le verso.
Résumé: « La bande dessinée que vous allez lire raconte la tragédie vécue par un groupe de 6 jeunes enfants et de leur maîtresse. Le voyage scolaire organisé par l’école du village devait les conduire cette année à la fête de la bûche. Sont-ils partis au mauvais moment? Méfiance… Les nuits de pleine lune sont souvent le théâtre de meurtres abominables… »
Ce second tome met en avant Madame Plébère, la maîtresse déjantée de Norman. Sous couvert de sortie pédagogique, l’institutrice emmène sa classe à la Fête de la Bûche, où elle espère prendre sa revanche sur la vie. Ce que la petite troupe ignore, c’est que le village où se déroule l’évènement vient d’être décimé…c’est ballot !
I
ls sont de retour ! L’heure de la sortie pédagogique a sonné pour les écoliers hauts comme trois pommes et leur pochtronne de maîtresse. Direction, la fête de la bûche ! Les vertus pédagogiques de la sortie ne sont pas assurées (les gosses non plus au cas où on viendrait à en perdre un ou deux), mais qu’importe, il devrait y avoir de quoi se rincer la glotte à l’alcool fort, profiter des animations et trembler à la découverte de « la trancheuse » (532 accidents graves recensés à l’ « épiscierie » locale). Pour l’exaltée représentante du corps enseignant, c’est aussi l’occasion de replonger dans quelques souvenirs de jeunesse. Pourtant, au bout du voyage, la surprise n’est pas celle escomptée…
Page de garde, le ton est donné : le voyage scolaire aura des allures de salaire de la peur. La scène d’ouverture confirme que le ton n’a pas changé par rapport au tome précédent, La vie de Norman joue toujours dans la cour du gore rigolo, des références aux classiques du genre semées ici et là, réunissant des personnages totalement azimutés. L’ensemble engage à se tenir régulièrement les côtes (un moyen comme un autre de veiller à ce qu’elles ne soient pas débitées façon « tradition bouchère » ?) aux exploits des marmots entraînés dans une galère sanglante par une prof encore moins responsable qu’eux. Le cocktail fonctionne à plein régime : les outrances pleuvent, le sang coule à flots, les répliques et les gags font mouche (n’est-ce pas, Herbert ?) tandis qu’alentours, la chair déchiquetée par quelque créature, d’origine animale ou non, aurait tendance à faire asticots…
Comme la première fois, en dépit d'un graphisme toujours aussi mignon, l’idée d’en faire profiter des gamins de l’âge des protagonistes est vite chassée. D’autant plus que, cette fois, Stan Silas joue l’équilibriste chancelant en flirtant également avec le « bête et méchant » (la scène des toilettes avec mère indigne et poupon décapité). Sans vouloir jouer les chochottes, gare à ne pas aller trop loin dans le trash. Même dans le feu de l’action, un salto de Fenwick vaut mieux qu’une exécution de nouveau-né.
Cet épisode mis à part, ne boudons pas notre plaisir : la vie sans Norman et ceux qui l’accompagnent serait plus fade et moins marrante. Chiche pour un épisode 3 en relief ? Ou en pop-up ? Ou en hémoglobino-éclaboussant-rama ?