Résumé: La paisible communauté rugbystique de Larroque-sur-Garonne connaît quelques chamboulements : jeunesse qui s'oppose aux aînés, ouvriers qui font valoir leurs revendications au patronat, lutte des classes et tensions politiques entre gaullistes et communistes. Yveline et Monique, la jeune génération qui s'approche de la majorité et rêve d'une nouvelle liberté dans un monde marqué par les stigmates des Trente Glorieuses, incarnent le changement de paradigme de la société française de la fin des années soixante. Le monde change, les campagnes aussi et dans un mois, ce sera mai 68...
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in de 1967 et début de 1968, le monde et la France bouillonnent. Des leaders politiques inusités s’imposent, les catégories sociales se redéfinissent, l’autorité est questionnée, les nouvelles idées foisonnent… et les joueurs de rugby de Laroque et Castelnau (deux villages du sud-ouest) détournent un affrontement sportif pour en faire un «truc situationniste». Bref, rien ne va plus. Et mai 1968 est à venir.
Jean-Louis Tripp et Aude Mermilliod poursuivent leur exposé d’une époque trouble, telle que vécue, loin des grands centres. Les auteurs mettent en scène une galerie de personnages. Dans ce récit choral, ils résument l’air du temps : étudiante mobilisée, jeune femme enceinte vivant avec son amoureux communiste, ouvrier abusivement congédié, sans oublier un marquis accueillant sous son toit un roturier malade. Certains sont dépassés par les bouleversements, d’autres les applaudissent, surtout les dames, ces dernières semblent du reste avoir une longueur d’avance sur les hommes.
La petite histoire continue d’ailleurs d’être mise en perspective avec la grande. Force est de constater que, de la mort du Che à l’assassinat de Martin Luther King, en passant par la messe dorénavant dite en français et la légalisation des contraceptifs oraux, la saison est hors du commun.
Au-delà des enjeux sociaux, Les vents ovales proposent malgré tout ce bruit une saga profondément humaine où les gens sont en quête de choses simples : l’amour, la famille et l’amitié.
Le dessin réaliste avec un brin de naïveté de Horne porte bien le propos. Avec leurs nez en trompette, les acteurs affichent des bouilles à la fois banales et sympathiques. Les décors témoignent d’un arrière-pays un peu plat, joliment représenté par l’artiste.
Une agréable chronique du quotidien d’un bourg, dans l’onde de choc des événements secouant le monde.
Les avis
Touriste-amateur
Le 05/11/2024 à 23:04:03
Ce second opus est tout à fait dans la lignée du premier.
La vie avance pour Viviane et Monique, l'une parce qu'elle découvre la Capitale, la Fac, les débats et AG qui sont le prémisse de Mai 68 et puis aussi la sexualité et ses conséquences... L'autre parce qu'elle porte la vie en elle et se prépare à ces changements sans renier ses valeurs.
Le rugby qu'on nous vend dans le synopsis (pourquoi?) s'efface totalement au profit des grands débats de société.
A lire d'une traite!