Résumé: Dans cet univers inspiré de la Corée féodale, les états d'âme des hommes façonnent le monde et donnent vie à leurs divinités : des êtres tantôt bons, tantôt malveillants, soumis au coeur changeant de leurs créateurs. Lorsque le jeune Wan part à la découverte du monde, il fait la rencontre de Yeon, un dieu renard immortel et prisonnier de sa montagne. Petit à petit, les deux êtres vont apprendre à se connaître et à s'apprivoiser, mais c'est sans compter sur les manigances funestes de Mogoï, un dieu serpent habité par la rancoeur.
U
n jeune homme traverse une forêt, marche le long de champs, parcourt les routes et les chemins, qu'il vente ou qu'il pleuve. Il arrive enfin à destination : la ville de Sangang. Serait-il là pour dessiner ou pour rencontrer le gardien de la montagne ? Wan va donc rencontrer Yeon, mais aussi Mogoï, un autre dieu aux motivations bien moins honnêtes.
Le vent qui descend de la montagne est né de la passion de Sam Guillem pour les animaux, le folklore et les contes et légendes. Jeune illustrateur qui a surtout travaillé dans la presse et l'illustration jeunesse, il a concrétisé ainsi son envie de créer ses propres histoires dans cet ouvrage qui s'inspire de la Corée féodale et de ses divinités de la nature. Autant le dire de suite, l'artiste a du mal a captiver le lecteur. Son intrigue manque de fond et d'un minimum d'explication. En effet, le choix d'un texte très chiche au profit de longs passages muets et de nombreuses ellipses ne serait pas un problème si les illustrations comblaient cette sensation de vide. Malheureusement, il ne faut pas compter là-dessus. L'absence de détails, en particulier pour les décors, ne rend pas honneur au contexte ni au bestiaire qui aurait mérité un graphisme plus délicat et riche. De plus, le trait très lâché donne l'impression dans plusieurs cases de dégouliner. Le résultat est assez naïf et grossier. La jolie colorisation sauve quelque peu l'ensemble qui reste très moyen.
Ce début de série pourtant alléchant à l'origine n'enchante guère. Le récit et ses dessins pauvres n'incitent pas vraiment à lire la suite (prévu en deux tomes).