Résumé: Max, l’un des plus prestigieux dessinateurs espagnols, bâtit depuis plus de trente ans une œuvre en évolution permanente. Depuis l’underground de la Movida et le Peter Pank de la revue El Víbora, à la ligne claire des années 80 jusqu’au Bardín le Superréaliste (L’Association), Max n’a cessé de se remettre en question et de se métamorphoser. Vapor est l’aboutissement actuel de ce parcours : dépouillé, minimaliste, métaphysique, c’est le livre d’un auteur qui a tout traversé. Comme Nicodème, le personnage principal, qui se retire dans ce désert avec ses interrogations et quelques interlocuteurs étranges : le chat Mosh, la pie Juanita, et, en filigrane, le mythe de Vapor (Vapeur en Espagnol). Est-ce un au-delà, un univers parallèle dans lequel on fait le choix d’aller à la rencontre de soi-même ? En tout cas, notre « monde » est derrière et ailleurs, et le tour de force de Max est de nous rendre cet autre univers prégnant et consistant. Après les déserts d’Herriman, de Mandryka ou de Mœbius, il faudra visiter le désert de Vapor.