Résumé: Un conte écologique initiatique au coeur de la vallée de la Drôme ! Juliette est une publicitaire de 35 ans qui vit à Paris avec son compagnon, Thomas. Depuis quelque temps, la jeune femme se sent déprimée par la vacuité de son travail et angoissée par le désastre écologique qui approche. Son destin bascule lorsque son père décède. En vidant la maison familiale, Juliette tombe sur un journal écrit de la main de son père et découvre qu'il cachait des secrets. Bien décidée à percer le mystère, elle quitte la capitale et mène son enquête jusqu'à la ville de Die, au coeur de la vallée de la Drôme. Un territoire tourné vers l'écologie, qui va lui offrir une autre façon d'appréhender le monde et résolument changer sa vie.
E
n apparence, Juliette mène une vie idéale. Elle file le parfait amour avec Thomas et exerce un bon job dans une boîte de comm'. Parisienne accomplie, aucun nuage ne devrait assombrir son horizon. Pourtant, elle se débat avec une éco-anxiété de plus en plus tenace. Elle se sent perdue et déprimée. Ses certitudes vacillent complètement lorsque son père décède. Elle découvre alors des indices suggérant que ce dernier menait une double vie. Elle plaque tout pour tenter de résoudre ce mystère. Qui était vraiment cet homme qu'elle pensait connaître ? Elle se rend donc dans la Drôme afin d'y trouver les réponses dont elle a tant besoin. Elle n'imagine pas une seconde ce qui l'attend. Au fil de son enquête, elle multiplie les rencontres et découvre un rapport différent à la nature. Elle prend progressivement conscience que son histoire familiale a plus à lui apprendre qu'elle le suspectait.
Entre fiction et documentaire, La vallée du vivant invite le lecteur à explorer la Biovallée : constellation d'initiatives promouvant un mode de développement alternatif et durable, mêlant agroécologie et initiatives communautaires. Si l'objectif de cette bande dessinée est louable, sa réalisation convainc beaucoup moins. L'alibi narratif prend vite l'eau, les enjeux personnels initiaux s'effaçant vite au fil des étapes édifiantes. Le récit prend la forme d'un parcours initiatique. Ce procédé trop commode permet à l'héroïne d'échanger avec différents protagonistes, qui débitent leur argumentaire avec le naturel d'un audioguide dans un diaporama. L'itinéraire imposé apparait rapidement comme un simple prétexte. Les péripéties artificielles ne servent qu'à passer au rendez-vous suivant. La prise de conscience progressive de la jeune femme, qui va bien évidemment remettre en cause toutes ses certitudes, n'en paraît que plus artificielle. Finalement, l'ensemble évoque surtout un long publireportage maladroit, malgré une évidente sincérité dans le propos de Fabien Rodhain et Alicia Grande.