Le 10/07/2025 à 06:42:29
Le coda de la série, où Christin affirme qu’on ne réécrit pas l’Histoire et qu’il ne mettra pas le doigt dans l’engrenage du paradoxe temporel. Pour ce faire, il créé un beau personnage de criminel intergalactique, Jal, héros shakespearien qui tente désespérément de faire renaître Galaxity. Tiens, il y avait donc d’autres Valérian ? Quelles étaient leurs missions ? Et si l’un d’eux a réussi à échapper au reset divin, pourquoi les autres n’auraient-ils pas eu la même chance ? Au fait, que connaissons-nous de Galaxity ? Une civilisation technologique colonisatrice, qui maîtrise le voyage dans le temps… ...quoi d’autre ? Qui est, ou plus exactement, qui fût Galaxity : - Le chef du service spacio-temporel (La cité des eaux mouvantes, Les spectres d’Inverloch), - L’ambassadeur et son sous-fifre (L’ambassadeur des ombres), - Jalna (Sur les Terres truquées), - Jal (Sur les frontières). Cinq personnages secondaires, dont les interventions dans la saga furent, hormis celles de Jal, anecdotiques. Ah oui, il y a aussi les colons, figurants anonymes lointains. Durant toutes ces années (25 ans), les hérauts de la Terre conquérante n'ont jamais croisé d'adversaire qui conteste les visées colonisatrices de Galaxity, laquelle dispose d'une supériorité technologique sur les autres civilisations spatiales avec le saut spacio-temporel. Ce qui n'empêchera pas Galaxity de s'évaporer, aussi sûrement que le chef du service spacio-temporel dans « Les spectres d’Inverloch ». Asimov aurait probablement dit de Galaxity qu'elle manquait de fondation. "L'ambassadeur des ombres" et la tétralogie (tomes 9 à 12) véhiculent le même message : quelque soit le degré de connaissance des civilisations technologiques, elles seront balayées par les civilisations qui pratiquent la philosophie, voire la spiritualité. La civilisation terrienne a réussi à survivre à une première extinction, la volonté divine ne lui a pas donné de seconde chance. La boucle Xombul-Jal vient de se refermer. A la lecture du 14 ème tome des aventures de Valérian (Les armes vivantes), la chanson d’Eddy Mitchell « La dernière séance », m’est revenue en tête : « Un vieux pleure dans un coin de Bdgest, son livre d’image est fermé, Bye, bye, les héros que j’aimais, le film est terminé. Bye, bye, rendez-vous à jamais, l’humanité évaporée ». Malgré ma tristesse, j’applaudis. Malgré les roublardises et les impasses de Christin, Mézières a su garder à la série le souffle d’une superproduction. Quel spectacle ce fut !Le 14/02/2025 à 19:13:52
Une course ne se gagne, même si elle est belle, qu'à la ligne d'arrivée. Bon dieu de bon dieu que cet adage n'a jamais été aussi pertinent que pour cet album! Bon, mettons de côté tout de suite le travail de Mézières. Comme toujours, il est incroyable. Quel talent dans l'expression et les silhouettes des personnages! Quel génie dans le mouvement et la fluidité de lecture! Quel joie dans l'admiration des décors! Et surtout quel bonheur dans son imaginaire graphique pour rendre réel un univers intergalactique (et terrien aussi) totalement fantasmé par son scénariste! De plus, on retourne sur des lieux ou nous avons déjà baladé et c'est toujours plaisant de retourner dans des endroits ou nous avons déjà tant aimé être dans la lecture des opus précédents. Parlons ensuite de Christin. Les 16 premières planches content l'amour de deux êtres uniques et superbes dans un lieu qui semble raffiné et paisible mais, oui, on subodore un drame qui se peaufine. La sensation de bonheur multiplie les couacs jusqu'à l'épilogue qui sera terrible pour un personnage que Christin a su nous faire aimé. 16 planches incroyables. Puis, il y a une enquête de nos agents spatiaux temporels qui sont désormais seuls au monde (ou presque) qui vont dans les 4 coins du monde et dans l'espace. Et, pour moi, ce passage fonctionne parfaitement. Car, rien ne va vite, tout est surannée, cela prend son temps et ainsi on profite du génie de Mézières (mais aussi de la beauté de Laureline). L'enquête avance par petites lampées mais n'est ce pas ainsi qu'une enquête avance normalement? Et puis il y a le méchant. Pas vraiment méchant, plutôt largué, perdu, en colère mais aussi véritable assassin méthodique et froid d'une créature unique, rare que Christin a su nous faire tant aimé. Et puis, il y a le dénouement sur les 2 dernières planches et quelques cases seulement. Et patatras, tout le sens, si riche, de la lecture se casse la trombine. L'incompréhension est totale. Christin clôture avec une pichenette pas crédible pour un sou. Pire, ce fameux personnage qu'il nous a tant appris à aimer devient le dindon de la farce. Pire encore, on comprend rien au choix final du méchant (ainsi que son avenir) ainsi que celui de nos héros préférés. Comme si Christin ne sachant pas trouver un final à la hauteur de son histoire, s'est débiné avec une entourloupe. Ainsi donc la course fut magnifique mais ça c'est quand même bien cassé la gueule juste avant la ligne d'arrivée...Le 12/03/2016 à 15:50:40
L'histoire part bien mais je trouve les scénario inachevé. En effet on se perd dans l'intrigue puis on revient sur Terre avant de nouveau s'égarer. Un mauvais point. 3/10BDGest 2014 - Tous droits réservés