Le 01/09/2020 à 19:50:43
Le scénario de Valentine Pitié est hautement improbable et un peu maladroit. On commence avec un prologue se situant dans un petit hameau du Val de Marne où ont lieu les premiers essais de ce qui allait devenir un avion. Cette scène met en scène deux frères dont l'un plutôt casse-cou. Puis, direction brutale le grand Nord à savoir le Yukon où une espèce d'Oncle Picsou souhaite retrouver la saveur de ce qui a fait sa fortune dans une mine du Klondyke. Pour cela, il n'y a rien de mieux qu'emmener une famille de bourgeoise c'est à dire la mère et la fille, la fameuse Valentine Pitié. Quelle idée dans ces contrées où il fait aisément - 40 degrés Celcius ! Il n'y aura plus de suite à ce prologue dans le Val de Marne si bien qu'on se demande où est le lien bien qu'on sache pertinemment qu'il se fera plus tard. Ce prologue apparaît inutile dans ce contexte. Les parents de Valentine Pitié sont quant à eux bêtement tués alors qu'on avait à peine fait connaissance et qu'ils s'avéraient plutôt intéressants. Il va s'en suivre une histoire classique entre la belle et un gentil Inuit qui lui fait découvrir toute la culture de ce peuple arctique. La fin de ce premier chapitre sera néanmoins assez surprenante. La partie la plus intéressante se situe vraissemblablement dans les échanges entre notre héroïne et ce chasseur Inuit ayant plusieurs épouses à son actif. La rudesse de cette vie est ponctuée par les chasses et les "rires" qui sont d'un genre plutôt particulier. A ne pas mettre dans les mains des enfants malgré un dessin enfantin ! L'ensemble est plutôt pas mal. On suivra cette aventure avec un certain intérêt ! J’avais bien aimé le premier volume sur le monde des Inuits. Le second nous entraîne dans celui des premiers aviateurs. C’est presque irréel de passer du Yukon à celui de la vie bourgeoise parisienne. Ce passage à la civilisation était pourtant déjà introduit au prologue du premier tome. Notre héroïne va encore vivre des malheurs qui paraissent tous improbables. On va avoir droit à une réponse à la fin et celle-ci sera fort surprenante. Tout est sucré presque naïf mais en réalité c’est bien noir. On éprouve effectivement de la pitié pour cette Valentine. Au final, c’est une aventure romanesque plutôt bouleversante sur fond d’émancipation de la femme au début du XXème siècle. Je rehausse la note à 4 étoiles car du dessin au scénario, c’est plus que satisfaisant. Le destin pour le meilleur et pour le pire.BDGest 2014 - Tous droits réservés