Résumé: Le prince Iska est considéré par ses proches comme un bon à rien : il n'aime pas la politique, est très peu doué au combat et restera toujours dans l'ombre de son frère. En fait, l'héritier des Szak n'a qu'un seul ami, un prisonnier du nom de Nue, avec qui il discute parfois en cachette...
Convaincu de son innocence, Iska décide de le libérer. Notre jeune héros va vite le regretter quand il va comprendre qu'il vient de redonner la liberté à un démon millénaire, qui va s'en prendre à toute sa famille avant d'attaquer le royaume tout entier ! Iska n'a plus le choix, il doit partir à la poursuite de Nue...
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auvre prince Iska... Non content d'être peu doué dans le maniement des armes, de ne posséder aucune aptitude particulière pour les affaires politiques et de vivre dans l'ombre de son frère, l'héritier présumé de la famille Gioh, il vient de libérer, par inadvertance, un terrible démon emprisonné depuis plus de 400 ans. Et on ne peut pas dire que Nué (c'est le nom du démon) fasse dans la dentelle. Sitôt relâché, il envoûte Iska et décide de tuer à peu près tout ce qui bouge autour de lui, en commençant par les membres de la dynastie Szak, qui avaient osé le mettre sous les verrous. Le jeune prince essaie bien de racheter sa dramatique bévue, mais il ne sait pas trop par où commencer et doit surtout composer avec le mauvais sort qui le transforme de temps en temps en monstre sanguinaire. Pas facile avec ça de se faire des amis... Heureusement, il va croiser sur sa route un vieux spectre polymorphe, Kagami, qui a lui aussi une dent contre Nué. Ensemble, ils partent l'affronter. Mais le chemin est long et semé d'embûches.
Il existe deux façons d'aborder le premier tome de Vairocana. Soit en s'imaginant une aventure épique, dans un monde merveilleux peuplé de preux chevaliers, bravant le danger face au terrible démon. Soit en s'attendant à un pastiche d'héroïc-fantasy, en se gaussant des situations absurdes ou des dialogues savoureux. Hélas... Premier souci, les preux chevaliers manquent singulièrement de testostérone et Iska, le héros, a toutes les allures de Eon de Beaumont. Le terrible démon se définit quant à lui comme "le mal absolu et le mensonge absolu". Rien que ça... On veut bien le croire mais il est constamment caché, et seuls ses yeux, tout blanc, sortent de l'obscurité totale qui l'entoure. Concernant le pastiche escompté, il tourne bien vite au ridicule. Le bestiaire semble tout droit sorti d'un conte, très kitsch, pour enfants : un dragon grabataire, de curieuses bêtes cleptomanes à mi-chemin entre la grenouille et le caméléon, le destrier d'Iska, croisement possible d'une autruche et d'une poule irradiée. Les dialogues savoureux enfin, sont en réalité des "Je vais te montrer la vraie puissance du katana !" suivi de "Hu Hu Hu ! Je ne vais faire qu'une seule bouchée de toi ! Ton sang, tes os, ta chair ! Il ne restera rien !".
Ouf ! Il est enfin temps de refermer l'album. Comment dit-on déjà ? A réserver aux amateurs ? Oui, et encore...