Résumé: Iranon, accompagné de UT et de son chat, recherchent les mystérieuses maisons des origines. Caligari - mi despote, mi chef de bande - tente de se mettre en travers de leur quête...
L
a quête d’Iranon se poursuit et Ut l’accompagnera sur les chemins qui mènent aux Maisons des origines. Cependant, avant de partir, il convient de régler certains petits détails…
Les venelles de la faim avait éveillé la curiosité, mais également laisser un goût d’inachevé à ceux qui attendaient impatiemment cette adaptation française du succès transalpin de Corrado Roi et de Paola Barbato. Malheureusement, Les hommes s'en vont, les enragés restent demeure dans le même registre et oblige à s’interroger sur son scénario.
Théâtral et paranoïaque comme son prédécesseur, ce nouvel opus n’hésite pas à faire quelques incursions marquées dans le gore esthétique et à trucider sans retenu ni regret. Comme déjà évoqué, le manque de repères historiques et géographiques déroute. Confusément, chacun pense à un futur post-apocalyptique sans vraiment en avoir la certitude et spécule sur cette autre « Humanité » qui cultive une sociabilité des plus frustres. Quoi qu’il en soit, les artefacts d’une civilisation disparue - à l’instar de la psychologie erratique des âmes qui peuplent les ruelles d’une ville sans nom - concourent à générer une atmosphère délétère et oppressante dont l’accumulation, au fil des planches, confine au malaise.
Cultivant le minimaliste intellectuel d’une masse lobotomisée et silencieuse comme le cynisme et l’irrationalité des principaux personnages, l’univers de Paola Barbato se révèle atemporel et hermétique. Difficile dès lors de se projeter dans l’abstraction d’un monde dont les contours et les règles demeurent inconnus ! Mais qu’importe si la logique elliptique qui gouverne les faits et gestes des protagonistes échappe à l’entendement, à lui seul le graphisme somptueux de Corrado Roi justifie d'aller au bout de l’aventure.
Les avis
Yovo
Le 03/07/2017 à 22:53:44
Dans le premier tome, la découverte de cet univers si singulier avait de quoi sidérer.
Mais là, l’effet de surprise ne jouant plus, la splendeur des planches ne suffit pas pour pallier un scenario des plus hermétiques.
Et l’ennui peut vite gagner face aux motivations obscures des personnages et leurs quêtes, dont les enjeux sont en grande partie insaisissables. De plus, l’atmosphère morbide, l’écriture et les décors très théâtraux peuvent clairement rebuter…
Pour ma part je reste fasciné par la maestria du dessinateur Corrado Roi mais je m’avoue désarçonné par ce récit abscons à la traduction parfois approximative…
Exemples : "Il faut savoir QUE pour nous QUE le problème ontologique est limité dans le temps" (??) p.49 ; ou : "Quelqu’un était intervenu dans le passer (sic !) pour nous soutenir" p.110…
Mais la fascination l’emportant, j’attends malgré tout ma plongée dans le 3° et dernier tome !