Résumé: Ces derniers temps, Alex ne rêve plus que de morts. Lui et Julie le savent : la seule thérapie qui lui permettra de sortir de ce cauchemar permanent se déroulera entre les murs de la Villa Pandora. Là où leurs inconscients, leurs peurs et leurs souffrances ont fusionné. Entre ses murs fantômes, il leur faudra comprendre les noirs secrets des jumelles Isadora et Marie-Jeanne, dont la psyché hante toujours la Villa. Il faut parfois remonter très loin en arrière pour faire son deuil.
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lex et Julie, persuadés que la villa Pandora a encore quelques secrets à leur livrer, continuent d'explorer la maison fantôme lors de leurs sorties nocturnes. Le duo est d'autant plus convaincu de son importance que de drôles de cauchemars viennent tourmenter Alex. De plus, il reste des zones d'ombre dans le passé des jumelles, Isadora et Marie-Jeanne, que les ados veulent à tout prix éclaircir.
Avec ce troisième opus, Clarke (dessins), MiKL (couleurs) et Dugomier (scénario) apportent une conclusion à Urbex, leur série jeunesse fantastique. Après les tourments de Julie, c'est donc au tour de son binôme de se pencher sur le rapport entre ses rêves, la mystérieuse demeure et son passé comme celui de son amie. Tout en s'inquiétant pour sa sœur et ses nouvelles relations, le jeune homme essaie de comprendre le lien que ses cauchemars peuvent avoir avec la famille Schnabel. En entrecroisant à nouveau les séquences diurnes et nocturnes, l'intrigue permet aux personnages de creuser les découvertes effectuées lors de leurs sorties tout en développant un peu plus leurs relations au lycée.
Entre popularité et vie sentimentale, les héros tentent tant bien que mal de démêler l'histoire des jumelles décédées. Leurs dons leur seront encore bien utiles pour résoudre cette nouvelle énigme. En s'appuyant sur le style caractéristique du dessinateur, les scènes s'enchaînent rapidement, peut-être un peu trop, avec toujours une impression oppressante et des ambiances légèrement stressantes. La gestion des noirs joue pour beaucoup dans ce sentiment. Cet album est surtout l'occasion de clôturer l'héritage qui pèse sur les épaules des héros. Les explorations qu'ils aiment pratiquer les font écho à une introspection nécessaire et libératrice dont le dénouement permet de comprendre les secrets qui relient les adolescents à la maison et expliquent par la même les dysfonctionnements que leurs cellules familiales respectives rencontrent.
Atypique, Urbex se conclut comme elle aura commencé : un mélange surprenant de fantastique et d'enquête sur les thèmes de la famille, de l'amour et de l'amitié. La fin des cauchemars referme les portes en répondant ainsi à toutes les questions soulevées lors des précédents albums. Peut-être un peu rapidement d'ailleurs, au point de regretter que la série n'ait pas durer quelques tomes de plus.