Résumé: A San Francisco, une série de meurtres sanglants baptisée "l’affaire des tueurs aux vagins" défraie la chronique et affole la population. Plusieurs jeunes femmes sont retrouvées bâillonnées, charcutées, éventrées. Et l’enquête commence. Une enquête terrible, longue, éprouvante. Voici le point de départ du nouveau et machiavélique projet de Christian Godard. A partir de là, il développe un concept d’une rare efficacité et d’une grande originalité. L’histoire nous est contée par 7 personnages, dont les 3 principaux sont un flic, un écrivain et son ex-petite amie, et tous présentent la particularité d’être des coupables potentiels. Chacun nous livrera son point de vue de l’histoire, son interprétation des faits. Mais l’un d’eux ment. A vous lecteur, de vous improviser détective privé et de mener l’enquête pour démasquer l’assassin. Cette série s’achève en quatre tomes, et l’identité de l’assassin ne nous sera révélée qu’à la toute dernière page du dernier album, lorsque le coupable arpentera le couloir de la mort.
Elmer Tanner, vieux flic fatigué qui a tout vu, va devoir élucider 5 crimes atroces qui ne peuvent être l’œuvre que d’un UNIQUE criminel … un serial killer de plus … et pourtant, à chacun de ses crimes, son enquête le conduira à un coupable différent … jusqu’à l’inimaginable dénouement …résume l’éditeur.
Il faut reconnaître qu’à l’issue de ce 3e tome, le suspense va crescendo et que le 4e et dernier tome est attendu avec impatience !
Une impatience qui sera satisfaite plus rapidement que d’habitude (oct 03 ?), car l’originalité (?) de cette série, à l’instar du « Triangle secret » ou du « Décalogue », réside dans la réalisation des différentes séquences par des dessinateurs différents attachés chacun aux principaux personnages ...
Bien sûr, cet avantage de sorties semestrielles a son revers … l’inégalité graphique qui peut surprendre, voire déranger … car la virtuosité et l’élégance des uns (A. Mounier, C. Rossi …) contrastent avec la maladresse des autres qui pourraient alimenter les colonnes du Pinailleur de BoDoï !
Malgré ce bémol, l’histoire de C. Godard tient la route … il nous reste à espérer qu’il ne rate pas les virages et nous conduise à bon port en justifiant la conclusion de l’éditeur !